S’ils, au cas où, dans le cas où.
Bonjour
S’ils ……, au cas où ils………, dans le cas où ils………
Il arrive de rencontrer, très, très rarement, il est vrai, ces expressions suivies d’un verbe au futur simple.
Est-ce possible ?
S’ils viennent, s’ils venaient, d’accord ! Mais un futur simple !!!
Merci.
« S’ils » ne peut pas se construire avec un futur.
« au cas où ils » ou « dans le cas où ils » ne peuvent se construire qu’avec un conditionnel.
Exact, j’ajoute « pour le cas où »…toujours au conditionnel.
Merci Jean Bordes.
C’est une faute grave effectivement.
Mais je comprends un peu ceux qui la commettent.
Il y a comme un vide, un vide juridique, diraient les juristes.
Comment dire et comment faire en effet pour exprimer l’hypothèse d’un fait futur ? Seule solution, ajouter un mot pour pallier les lacunes de la conjugaison.
Si le soleil se mettait à se rapprocher…… ( n’exclut pas que le soleil se rapproche dès aujourd’hui).
Pour le futur, on est obligé d’ajouter des mots pour préciser
Si demain, si en 2030, le soleil se mettait à se rapprocher….
La langue est ainsi faite, mais on comprend un peu les raisons de ce futur fautif après si.
Bonjour,
Jean Bordes a écrit :
« S’ils » ne peut pas se construire avec un futur. »
Je suis désolé : si.
Par ex. , le Bon usage (version électronique actuelle, § 1156) cite des cas où si, s’il, s’ils peuvent être suivis du futur de l’indicatif et illustre ces cas par des ex. littéraires (si vous excluiez implicitement ces cas, en dépit de votre généralisation, il aurait fallu le dire expressément ; loin de moi la volonté de vous donner une leçon de français : je souhaite seulement éviter que ceux qui vous auraient lu ne soient induits en erreur, d’autant que les deux autres intervenants sont d’accord avec vous) :
a) Dans l’interrogation indirecte (que nous mentionnons ici pour mémoire) :
Dites-moi si vous viendrez . Je ne sais pas s’il partira.
b) Après (C’est ) à peine, (C’est ) tout au plus, (C’est ) tout juste, Du diable , car nous n’avons plus affaire à une véritable proposition conditionnelle :
c) Dans des cas où un présent ou un passé n’exprimeraient pas la nuance adéquate, notamment celle d’un futur. On explique cela en disant que la supposition porte sur un verbe sous-jacent (s’il est vrai que, si on estime que , etc.)
Ex. du futur : Qui donc attendons-nous s’ils ne reviendront pas ? (Contempl., VI, 8.) , — Pardon […] si je ne puis t’aimer, si je ne t’aimerai jamais ! (Jean-Chr., t. III, p. 15.) , — S’il faudra le chevalier de Méré pour affiner Pascal, leurs paroles [des magistrats de l’ancienne France] , à l’occasion, s’élèvent tout aisément à la grandeur (Maîtres, p. 75). , — S’il [= Maupassant] ne la dépassera pas [la nouvelle Boule de suif ] , c’est qu’on ne dépasse pas la perfection (Hist. de la litt. fr. de 1789 à nos jours, p. 376). , — Fais ce que tu veux si tu pourras le supporter indéfiniment (Tel quel, Pl., p. 575). , — Une remise en état, en ordre, est indispensable, même si elle prendra du temps (dans le Monde, 31 août 2012, p. 16). [Cela est considéré comme inéluctable.] »
Bien cordialement.