adjectif se rapportant à une seule personne / les chaleurs qu’on a eu(es) / amie
Bonjour,
J’ai trois points à soumettre.
A. On écrira « une femme et une coach exceptionnelles » car l’adjectif qualifie les deux noms. Mais lorsque l’adjectif qualifie une seule et même personne ayant plusieurs qualités, il reste bien au singulier n’est-ce pas ?
– Aline et une femme et une coach exceptionnelle(s)
B. Dans la première phrase, quelle serait le meilleur accord selon vous ? Et dans la seconde, faut-il accorder le participe ou le laisser invariable comme dans la phrase (les chaleurs qu’il a fait) ?
– J’ai 9 kilos de mirabelles cueillis (ou ies) hier à donner
– Les chaleurs qu’on a eu(es) étaient fatigantes
C. « ami » s’accorde-t-il bien en genre et en nombre dans ces phrases ?
– Je n’ai pas cette personne en (ou comme) amie
– Je n’ai pas ces personnes en (ou comme) amies
Merci pour vos réponses
Bonjour Tony.
A. Effectivement, cette femme est aussi « la » coach dont on parle donc l’adjectif reste au singulier. (A fortiori si l’adjectif ne se rapportait qu’à coach)
J’ai par contre un gros doute sur le genre de coach. Pour le Larousse et le CNRTL coach est de genre masculin.
Mais la tendance à la féminisation des mots autorise probablement cette forme.
B. Ce sont bien des mirabelles que l’on cueille et non pas des kilos. Je ferai l’accord au féminin pluriel.
« Avoir de grosses chaleur » est une tournure qui me semble bien familière mais qui justifierait l’accord au féminin pluriel.
On dirait plutôt : les grosses chaleurs ont été fatigantes.
C. Si les amis dont on parle sont de sexe masculin, on écrira : je n’ai pas cette personne en ami et je n’ai pas ces personnes en amis.
Bonjour Phl,
Merci pour votre réponse.
Pour le point A, je pense qu’avec la féminisation des noms de métiers, ça devrait être correct.
Quant au point B, je partage votre avis.
Quant au point C, j’en conclus donc que si les amis dont on parle sont de sexe féminin on écrira « je n’ai pas cette personne en amie » ou « ces personnes en amies ». Est-ce exact ?
Bonjour, juste un petit détail sur le point C), j’avoue que je suis un peu gêné par la formulation j’ai (ou je n’ai pas) cette personne en ami, j’aurais plutôt dit comme ami ou pour ami. Est-ce que vous entendez un sens particulier avec en (par exemple au sens d’ « ami » sur les réseaux sociaux) ?
Bonjour Christian
Tout à fait, vous avez raison, je fais référence aux réseaux sociaux.
Ma question était de savoir si l’on utilise « en, comme ou pour » on accorde bien en genre et en nombre.
Par exemple :
– Je n’ai pas ces personnes en amis (ou amies)
– Je n’ai pas ces personnes comme amis (ou amies)
– Je n’ai pas ces personnes pour amis (ou amies)
On écrit au masculin s’il s’agit d’hommes et féminin s’il s’agit de femmes de ce fait
Bonsoir,
1. Le Guide sur la féminisation des noms de métiers, etc. n’autorise nullement « la coach ».
En fait, coach est un anglicisme , qu’officiellement il est recommandé de ne pas employer et de remplacer par le néologisme officiel prévu pour le domaine concerné (sport, arts, etc.) : entraîneur, -euse, mentor, répétiteur, -trice, etc. (voyez, ci-dessous, la recommandation de l’ex-Commission générale de néologie et de terminologie , dénommée aujourd’hui Commission d’enrichissement de la langue française). Tous les néologismes officiels ont reçu l’aval de l’Académie française et ont été publiés au Journal officiel de la République française .
2. Je vous conseille de reprendre la résolution de la question A compte tenu de ce qui précède, ce qui d’ailleurs est relativement aisé à accomplir.
3. En qualité d’ancien membre de la Commission de néologie et de terminologie, je me permets de vous conseiller également de lire la recommandation de la CGNT sur les termes français officiels créés pour se substituer à coach.
« Recommandation sur les équivalents français du mot coach
Emprunté à l’anglo-américain, le terme coach, qui dérive lui-même de coche, d’abord utilisé dans le monde du sport pour désigner un entraîneur, s’est progressivement étendu, ainsi que ses dérivés coaching et coacher, au domaine des entreprises pour la formation et le perfectionnement du personnel. Il envahit désormais la sphère privée et s’applique à de multiples sortes de formation et de conseil proposées aux individus et touchant au développement personnel (life coaching).
Véritable phénomène de mode, le coaching est une profession en pleine évolution et en pleine expansion. Il donne lieu à un diplôme d’université et touche depuis peu à l’administration, dans le cadre de la formation continue.
Des équivalents français sont déjà recommandés officiellement, notamment dans le domaine du sport : entraîneur, pour coach (JO du 22 septembre 2000), et dans celui de l’économie d’entreprise : mentor et mentorat (JO du 26 mars 2004). Dans les universités, les termes tuteur et tutorat ont reçu consécration, de même que moniteur de santé en médecine.
L’emploi du terme mentor et de son dérivé mentorat semble bienvenu et doit pouvoir être étendu à plusieurs domaines autres que celui de l’entreprise. En effet, quel que soit le secteur où s’exerce cette activité en vogue, il s’agit d’une prise en charge individuelle ou collective des personnes, suivant des techniques de conseil et d’accompagnement personnalisé, en vue d’améliorer des comportements, de surmonter des difficultés et d’atteindre des objectifs professionnels ou de trouver un épanouissement personnel.
Toutefois il convient de ne pas se priver de termes traditionnels parfaitement adaptés, comme entraîneur dans le domaine sportif ou répétiteur dans celui du spectacle ou de la musique, et se restreindre à une seule série lexicale, alors que ce champ sémantique est couvert par de nombreux verbes tels accompagner, aider, assister, conseiller, encadrer, entraîner, former, guider, soutenir, suivre…, qui peuvent parfaitement décrire l’activité du coach, de même qu’un seul verbe ne résume pas la fonction de maître ou de tuteur.
Au Canada, pays touché depuis longtemps par ce phénomène, coaching a pour équivalent assistance professionnelle ou accompagnement professionnel. Au Québec, le terme retenu pour coaching est accompagnement individuel, et accompagner pour coacher.
En conclusion, la Commission générale recommande d’utiliser les termes d’usage courant déjà implantés dans le domaine du vocabulaire considéré, ou bien si le domaine est général, les termes accompagnement et accompagner, et, dans les cas où le domaine est plus précis, les termes mentor et mentorat.
Journal officiel du 22 juillet 2005
Commission générale de terminologie et de néologie »
Source : Site France Terme
PhL
Dans la première phrase, quel serait le meilleur accord selon vous ?
Tony
Oups, erreur d’inattention .. Au temps pour moi Phl 🙂