Ce qu’il s’est passé.
Bonjour
Il est courant de dire : il veut savoir ce qui s’est passé.
Mais on rencontre parfois cet étrange : il veut savoir ce qu’il s’est passé.
Un « il » bien inutile. S’agit-il d’une faute ou est-ce adopté par l’usage ?
Merci.
La construction impersonnelle « il s’est passé des choses » se conserve dans une relative, avec « ce que ».
Il me semble plus clair de conserver ce « il » que vous trouvez inutile mais qui montre bien ce qu’était l’intention de l’auteur, ou la phrase initiale :
Il advint que le loup mangea l’agneau. Savez-vous ce qu’il advint ?
Il faut agir avec prudence. Ce qu’il faut, c’est agir avec prudence.
Il s’est passé bien des choses dans cette ville. Que s’est-il donc passé ? Il veut savoir ce qu’il s’est passé.
Ça semble assez naturel de conserver la forme impersonnelle.
Ensuite, si une tournure non impersonnelle, transitive, avec le même verbe existe (ce qui n’est pas le cas de falloir), on peut supprimer le « il » et faire du « ce qui » un simple « quoi », sujet du verbe. Il veut savoir ce qui s’est passé. Aplatir ainsi la relative est une pratique courante, mais conserver la nuance de style entre « des choses se passent ici » et « il se passe des choses ici » est loin d’être une faute.
Merci David, merci Joelle.
En fait, tous les cas de figure avec « ce qu’il » paraissent tout à fait « normaux », corrects.
Le seul qui intrigue est ce » ce qu’il se passe ». Peut-être parce qu’il est plus rare, peut-être est-ce une question d’habitude.
On sait maintenant qu’il est correct.
Merci.