le mot « oncle » au féminin ??
Bonjour,
Je viens de dévorer un roman de Stephan Zweig (Ivresse de la métamorphose). J’ai beau chercher dans les dictionnaires -en ligne et autrement- je ne vois aucune signification du mot « oncle » utilisé au féminin. Voici la phrase :
« Soudain, comme venant de l’univers, UNE ONCLE de bronze roule puissante dans l’air glacé ».
(page 78. Livre de poche. Traduction française Belfond 1984.
Pouvez-vous m’éclairer.
Erreur de reconnaissance optique des caractères, fort probablement. Le traducteur aura écrit «une onde de bronze», métonymie tout à fait acceptable, mais le bidule aura confondu le d avec c+l, comme cela arrive souvent.
Enfin, vu la date d’édition, l’erreur optique peut aussi bien être celle d’un compositeur humain 😉
Vraiment finement vu…
Effectivement, c’est une hypothèse crédible !
Je me suis aussi cassé les dents sur la question….
Même dans des dictionnaires anciens, il n’y a pas de sens autre que celui du lien de parenté, sans rapport avec le sens de la phrase proposée.
On pourrait opter pour une coquille sur le genre, mais la phrase n’en a pas plus de sens.
Dernière possibilité, une option incompréhensible de traduction : pour cela il, faudrait le texte original (Rausch der Verwandlung), mais je n’ai pas réussi à le télécharger… Si vous avez un lien, on peut espérer percer ce petit mystère.
Si j’en crois une version dégotée dans les bas-fonds du Net, la phrase originale serait la suivante :
Da plötzlich – wie aus einem Weltall heraus, rollt ein bronzener Block mächtig hinein in die erfrorene Luft: die Kirchenglocke unten im Tal hat angeschlagen, und aufgeschreckt werfen rechts und links die Felswände den erzenen Ball zurück.
En anglais, la traduction semble être :
Suddenly a bronze mass of sound rolls through the frozen air […]
Si « une oncle » est une coquille, peut-être que « une once » était le terme voulu ? Je ne suis pas sûr que cela convienne, le sens n’est pas évident à comprendre.
Bravo pour avoir dégoté le texte d’origine, et une traduction anglaise !
Cela ne donnerait pas en soi la réponse, mais le couplage avec la suggestion astucieuse de pooru semble fournir la clé : « Soudain, comme venant de l’univers, une onde de bronze roule puissante dans l’air glacé ».
Version poétique, conforme à l’original (évocation du son de la cloche de bronze du clocher) et à la version anglaise, et explicable par la déformation de « d » en « cl »…
Que de Sherlock Holmes pour cette période d’été !
Je pense -après recherches et réflexion- qu’il s’agit d’une ONCE et que la coquille porte sur le « l » supplémentaire.
Mais il faut vérifier le texte en allemand en effet.
Peut-être que Liselotte peut nous donner des précisions sur le contexte.