De ou à, lequel utiliser?
Bonjour
Je ne voudrais pas commettre de faute dans un texte et j’ai un doute
Dois-je écrire : « Je continue de cuisiner pour… » ou » Je continue à cuisiner pour… »
Merci d’avance pour votre aide.
Continuer à s’emploie pour une action commencée qui se poursuit : je continue à travailler (je n’ai pas arrêté).
Continuer de peut être réservé à des actions habituelles qui s’interrompent : cet homme continue de boire.
Ce sont des nuances…
Le projet Voltaire note que continuer de est plus soutenu.
En effet, continuer à est plus fréquent, surtout dans la langue parlée et familière. On peut alors préférer continuer de, mais continuer à est tout à fait correct.
Merci pour cette réponse.
Ma responsable me demandait de modifier ma phrase « Je continue de cuisiner » par « Je continue à cuisiner » et j’étais vraiment dans le flou.
On peut écrire les deux formules, sans distinction.
Votre responsable devrait fouiller la question.
En principe, continuer à signifie prolonger l’exécution d’un acte commencé ou persister à être dans un état : elle a continué à travailler pendant six mois avant d’y renoncer.
Continuer de signifie faire une action, être dans un état sans qu’il ait d’interruption : il continue de boire malgré nos conseils.
Aujourd’hui, on ne fait guère la distinction sémantique. L’Académie française, elle-même, l’a abandonnée, elle donne comme exemples, dans son Dictionnaire : « Il faut continuer à travailler, la pluie continuait de tomber, le mal continuait de se répandre. », et par ailleurs : continuer à faire, à dire, de faire, de dire.
On peut donc utiliser de ou à indistinctement.
En revanche, aujourd’hui, on emploie l’une ou l’autre des prépositions pour des raisons d’euphonie ou pour éviter les hiatus :
Il continue de pleuvoir est souvent préféré à il continue à pleuvoir.
Elle continue d’aimer plutôt que elle continue « à aimer ».
Même blessé, au cours d’un match de football historique, Beckenbauer continua de jouer, plutôt que il « continua à » jouer.
Il continue à demander de l’argent à sa grand-mére, plutôt que il continue « de demander ».
Euphorie ? Euphonie ? Euphémisme ?
En effet, est-ce l’euphorie du moment qui m’a fait commettre (un lapsus ?) une faute ? Merci de me l’avoir signalée.