que je n’ai jamais rencontrée / inculquer
Bonjour,
J’ai deux points à soumettre.
A) La première phrase ne me pose pas de souci. La seconde, est-il correct d’utiliser la négation alors que la personne a bien été rencontrée ?
– Tu es la personne la plus bornée que j’aie rencontrée !
– Tu es la personne la plus bornée que je n’aie jamais rencontrée
B) Pouvez-vous me confirmer l’accord de « inculquer » ? Je n’ai pas trouvé d’exemples d’accord avec « inculquer ». Mais on inculque bien quelque chose à quelqu’un normalement.
– Merci pour les valeurs que tu m’as inculquées et pour m’avoir tant aimée
Merci pour vos réponses
Bonjour Tony,
A) Oui, la seconde phrase est correcte, il s’agit du « ne explétif » qui n’est pas une négation (sa présence ne modifie pas le sens de la phrase). Vous trouverez plus de précisions ici (ou en faisant une recherche sur « ne explétif »).
B) Tout à fait, inculquer est un verbe transitif, on inculque quelque chose à quelqu’un, donc les valeurs que tu m’as inculquées.
À noter que pour un site qui se prétend « apprendre » la langue française, « la pièce éponyme » est plutôt malvenu.
C’est un emploi malheureusement trop rencontré aujourd’hui.
Bonjour Christian,
Merci pour ces indications. Vous m’apprenez quelque chose, je ne connaissais pas ce « ne explétif » ! Décidément .. 🙂
Bonjour Jean Bordes,
Je n’ai pas compris ce que vous vouliez dire .. Qu’est-ce « la pièce éponyme » ?
Bonjour Tony.
A) Le « ne « explétif n’a pas valeur de négation et peut être utilisé, ou pas, après des adverbes de comparaison utilisés avec que pour introduire une subordonnée : plus, moins, meilleur, pire, davantage…
Vos deux phrases sont donc grammaticalement correctes.
B) Le verbe inculquer est transitif. L’accord du participe passé se fait donc bien avec le COD placé avant l’auxiliaire. Ici le COD est que mis pour valeurs, donc : inculquées.
Bien sûr on écrira « aimée » si « m' » qui est la personne qui s’exprime, correspond à une femme.
Bonjour Phl,
Merci beaucoup pour ces précisions. Vous et Christian m’avez fait découvrir le « ne explétif », car je n’en avais jamais entendu parler 🙂
Bonjour,
Vous trouverez d’autres informations ici.
Quant au mot éponyme, à ne pas confondre avec Éponine, l’une des filles Thénardier dans les Misérables de Victor Hugo, cet adjectif est très souvent employé à
contresens.
Il faut savoir que ce mot vient du grec. Dans cette langue epônumos signifie «qui donne son nom à ».
Dire :
« Dans son nouvel album éponyme, Johnny revisite les classiques de la chanson française. », est manifestement une erreur; ce n’est pas l’album qui donne son nom !
En revanche, Emma Rouault de son nom de jeune fille, devenue Madame Bovary en épousant ce Charles à la conversation « plate comme un trottoir de rue», elle est bien le personnage éponyme du roman de Gustave Flaubert, offrant au titre son nom d’épouse.
Lorsque l’on emploie l’adjectif éponyme, il faut s’assurer de ne pas mettre la charrue devant les bœufs.
Bonjour Czardas,
Merci pour votre réponse ainsi que toutes ces précisions. Je ne connaissais pas « l’adjectif éponyme ». Mais est-ce que j’ai fait une erreur dans l’une de mes phrases ? Car je ne la vois pas
Bonsoir Tony, la faute n’est pas de vous, l’erreur signalée par Jean Bordes figure dans la page dont je vous ai donné le lien, dans laquelle un des exemples donnés se rapporte à un personnage de Marcel Pagnol, Topaze, « dans la pièce éponyme ». Or ici éponyme est employé mal-t-à-propos puisqu’il signifie « qui donne son nom à… » (et non simplement « du même nom », comme beaucoup le pensent) et que ce n’est bien sûr pas la pièce qui donne son nom au personnage mais l’inverse.
Bonsoir Christian,
Ah oui en effet, je comprends mieux. Merci beaucoup 🙂