Participe présent
Bonjour,
Dans la phrase suivante, a-t-on affaire à un participe présent ?
Aux grandes orientations en matière de politique
indemnitaire et de critères de répartition y afférents [y afférant = qui y affèrent]
D’avance, je vous remercie pour votre réponse.
Bonjour.
Tout d’abord, vous écrivez afférent : il s’agit donc de l’adjectif et non du participe présent éventuel du verbe afférer. Comme la construction est afférent à quelque chose, il me semble que la phrase que vous citez est correcte. Mais il me semble aussi qu’on pourrait avantageusement se passer du « y ».
Le verbe afférer est considéré comme désuet et il n’a pas (plus ?) de référence au CNRTL. Wikitionnaire dit même que l’emploi de afférant (participe présent) est fautif parce que le verbe afférer n’est plus usité.
Maintenant, il s’agit d’un texte qui paraît relever du langage juridique où les mots et tournures par ailleurs désuètes abondent. C’est pourquoi vous pouvez peut-être écrire : […] de critères de répartition y afférant comme y afférents.
Mais d’autres contributeurs plus versés dans le domaine du droit seront peut-être plus précis.
Le verbe de vieux français semble plutôt être afférir (même famille que « sans coup férir »).
Oui, j’avais vu dans le DMF, mais Larousse donne afférer . Il y a visiblement une erreur dans Wikitionnaire qui donne comme référence afférer dans Trésor, alors que cette entrée n’y renvoie à rien.
Effectivement, c’est un peu confus entre les différentes formes anciennes.
La forme « afférant » a disparu.
« Afférent » est un adjectif (qui s’accorde avec le nom dont il dépend), avec un complément introduit par « à » (« afférent à… » ou « y afférent »).
Afférent est un adjectif qui s’accorde : la mesure afférente, les mesures afférentes. Son sens est « qui touche à, qui est relatif à » (racines latines ad = à et ferre = porter). La 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française précise :
« XIIIe siècle, afferant. Participe présent de l’ancien français afférir, « convenir, appartenir », du latin populaire *afferire, en latin classique afferre, « apporter ».
Afférent se construit avec un complément de l’adjectif introduit par à : les formalités afférentes à l’inscription d’une société au registre du commerce. Si ce complément a été précisé auparavant dans le texte, il peut être remplacé par le pronom y (= à cela) : les formalités y afférentes.
Les mesures y afférentes sont les mesures « afférentes à cela » (le sujet dont on a parlé).
Si l’on n’a pas de précisions : les procédures afférentes, les mécanismes afférents à l’application du règlement sur…
Si l’on a évoqué le règlement en question et son application, on peut dire : les procédures y afférentes, les mécanismes y afférents.
Il n’y a pas de verbe « ºafférer » (il exista un verbe afferrir en ancien français), donc on n’a jamais « °afférant » qui est une graphie fautive.