prendre feu / en continu
Bonjour,
J’ai deux points à soumettre.
A) Faut-il accorder le participe passé dans la phrase suivante ? Je pense que oui mais j’ai un doute car ce n’est pas elle qui allume le feu. Et dans la seconde, est-il correct d’écrire deux verbes à la suite ?
– La maison que j’ai vu(e) prendre feu
– Celui qui parlait n’aurait pas pu agir à sa place !
B) Je me posais une question. On écrit :
– Des conversations privées
– Des tartes entières
– Information continue
Mais pourquoi dans celles-ci écrit-on au singulier masculin ?
– Des conversations en privé
– Des tartes en entier
– Information en continu
Je sais qu’avec « en continu » on sous-entend « en mouvement continu ». Mais que sous-entend-on dans les deux autres ?
Merci pour vos réponses
Bonsoir Tony.
Sur votre première série de questions . Ce n’est certes pas la maison qui met le feu, mais c’est bien elle qui commet l’action de prendre feu. Je ne vois pas trop pourquoi on n’accorderait pas : La maison que j’ai vue prendre feu. Sur la seconde phrase, je ne vois aucun problème. Celui qui parlait : celui est sujet et précisé par une subordonnée (ou encore celui qui parlait est un groupe sujet, je ne sais plus trop où en est la terminologie actuelle, vous savez forcément mieux que moi), aurait est le verbe de la proposition principale.
Sur la seconde série de questions. En entier, en privé, en public, en continu sont des locutions adverbiales. Privé, entier, continu sont des adjectifs qui, comme tels, s’accordent en genre et en nombre. J’ai mangé cette tarte en entier = j’ai mangé cette tarte entièrement. Je suis apparu en public = je suis apparu publiquement (je vois bien que privément existe… mais je ne l’emploierai pas !).
Faut-il voir quelque chose de sous-entendu ? On peut peut-être chercher l’origine de en entier dans l’expression en son entier. Mais cela ne fonctionnerait pas pour en privé (en son privé renvoie à une intimité familiale).
Bonjour Jbambaggi,
Merci pour votre réponse.
Pour le point 1, il est vrai que je n’avais jamais vu ce genre de phrase, avec deux verbes qui se suivent.
Quant au point 2, je me demandais car sur « parler français » j’ai trouvé un exemple. Il y est dit que dans « en continu » on sous-entend en mouvement continu. Pour les autres je ne parvenais pas à trouver de justification. Mais effectivement, on peut remplacer par des adverbes. Ce qui semble plus clair.
En fait, vous avez trois questions.
En ce qui concerne la première, j’ose croire, Tony, que vous maîtrisez aujourd’hui totalement la règle de l’accord du PP avec voir+infinitif.
Je laisse à d’autres le soin d’y répondre ?
Sur la deuxième question, vous avez la réponse dans la première phrase que vous avez écrite. Alors pourquoi ce doute ?
Quant à la dernière question, je poserais plutôt : pourquoi écrire au pluriel ?
Et pourquoi ne pas trouver d’abord la solution vous-même ?
J’ouvre le wiktionnaire, et je lis (par exemple) ;en privé \ɑ̃ pʁi.ve\ [Locution adjectivale]
- Sans le rendre public, seul à seul
Qui s’oppose à en public ; et qui a la même construction que en secret, en sourdine, en catimini, en cachette, en pantalon, en accordéon… en colère…
mais : en chaussettes,
Bonjour e_magnin,
Je n’ai pas écrit « deux questions » mais « deux points ». Dans le point un, il y avait deux questions en effet. Mais ne confondez pas « point » et « question ». Je vous invite à consulter Larousse pour la distinction 🙂
Bien évidemment, je maîtrise l’accord du participe passé. Mais il y a des cas ou on peut douter. Quand c’est suivi d’un infinitif, le sens peut parfois être ambigu. Quant à la seconde phrase, vous n’avez pas compris le sens de ma question. Peu importe, Jbambaggi l’a compris.
Quant au point deux, j’ai fait une recherche sur « parler français ». J’ai trouvé une réponse partielle à ma question, donc je l’ai soumise.
Je rappelle que ce site sert à cela et que les questions peuvent servir à d’autres contributeurs qui profitent en même temps des réponses.
Y a pas de souci.
Si c’est une personne, une fuite de gaz ou une bombe qui est à l’origine de l’incendie de la maison, celle-ci subit l’action des flammes et le participe passé suivi de l’infinitif conjugué avec avoir demeure invariable. Une maison ne peut en aucun cas se mettre le feu à elle-même, à moins d’être hantée…
Ce que vous dites est vrai, mais l’infinitif n’est pas mettre (le feu) mais prendre (feu). Et c’est bien la maison qui prend feu et non la personne, la fuite de gaz ou la bombe.
La maison que j’ai vue ( en train de ) prendre feu, c’est bien elle qui prend feu Tony.
À l’inverse : La chanson que j’ai entendu chanter, ( la chanson est chantée. )
PS; le ( en train de ) me sauve souvent la mise pour ma part.
Cordialement.
Bonjour,
Je pense que vous vous plaisez à poser des questions farfelues.
Je dois avouer qu’il ne me viendrait jamais à l’idée d’écrire : la maison que …
Alors qu’il est plus simple d’écrire : j’ai vu la maison s’embraser.
Bonsoir Czardas,
Vous avez raison. Mais c’est en cherchant la complexité que l’on devient expert 🙂