Dans quels cas utilise-t-on le pronom relatif « que » et « dont » ? Comment savoir lequel choisir ?
que dont
==>Pour utiliser « dont », il faut que le verbe soit en principe suivi par la préposition « de » :
ex. L’enfant dont je m’occupe est très gentil / je m’occupe de l’enfant ou d’un enfant.
je parle de cet événement : l’événement dont je parle…
Ne pas dire : c’est l’événement que je parle
==>Pour utiliser « que », il faut que le verbe soit transitif direct ou suivi par le Cod directement :
la petite fille que je regarde est très jolie / je regarde une petite fille.
Je coupe des tranches de gâteau : les tranches que je coupe.
Ne pas dire : les tranches dont je coupe
Dont n’a pas besoin de possessif : C’est l’enseignant dont j’apprécie tant les cours.
Ne pas dire : C’est l’enseignant dont j’apprécie tant ses cours.
Dont n’accepte pas – en- : C’est le jouet dont Laurent a envie.
Ne pas dire : C’est le jouet dont Laurent en a envie.
Merci Joelle !
Avec plaisir !
On peut rajouter aussi :
• On emploie dont lorsqu’il est question de descendance : La famille dont il est issu est très modeste.
• Dont signifie de qui, de quoi, il faut donc retenir que dont contient toujours de et qu’il ne faut alors pas l’employer lorsque son antécédent est lié à la préposition de, le de et le dont étant redondants : on ne dira pas c’est de cette affaire « dont »il s’est occupé, mais on dira c’est de cette affaire qu’il s’est occupé ou c’est cette affaire dont il s’est occupé.
De même, une redondance moins apparente à éviter consiste à employer un adjectif possessif (son, sa, ses) se rapportant à l’antécédent : on ne dira pa pas l’élève dont tu corriges « sa » copie est mon meilleur élément, mais on dira l’élève dont tu corriges la copie est mon meilleur élément, sa sous-entendu de lui.
Dans le même esprit, on n’emploie pas dont avec en : on ne dit pas ce sont plutôt des horaires dont il s’« en » accommode, mais on dira ce sont plutôt des horaires dont il s’accommode, en sous-entendu de les : il s’en accommode équivaut à il s’accommode des (de les) horaires.
Ces trois derniers cas font apparaître ce que l’on appelle un pléonasme grammatical.