Pronom neutre / phrases sans contexte / article défini et indéfini

Répondu

Bonjour,
J’aurai besoin de quelques confirmations.

1 « c’est » est-il bien un pronom neutre au singulier comme « ça, cela et ce » quand il reprend un sujet qu’il soit avant ou après ? De plus, est-ce que la virgule est obligatoire ou facultative ?
– la luge est sensationnelle
– La luge, c’est sensationnel
– C’est facultatif, la plage privée

2 Des phrases sans contexte, dites spontanément, il s’agit bien d’une sorte d’accord sylleptique n’est-ce pas ? On accorde selon le sens
– Merci d’avoir été exceptionnelle (je m’adresse à une fille)
– Il faut être forts (j’encourage des garçons)
– Soyez gentille (je m’adresse à une fille)

3 J’ai posé une question dernièrement sur l’écriture « Des robes de mariée(s) ». On m’a indiqué que l’accord du complément était facultatif, car ce n’était pas ce qui nous intéressait. Il définit la catégorie des robes, bien que le pluriel ne soit pas incorrect grammaticalement. Si on dirait « les robes des mariées »
Si j’ai bien compris, quand on utilise « des » article défini, on insiste sur le complément, sur sa réalité ; lorsque l’on utilise « de » article indéfini, on insiste sur le nom donc l’accord au pluriel est facultatif. Est-ce exact ?
– Les mandats des députés seront renouvelés
– Des mandats de député(s) seront renouvelés

Merci pour vos réponses

Tony Grand maître Demandé le 13 avril 2018 dans Accords

« c’est » n’est pas un pronom, c’est « c’ » qui est un pronom.

« Si on disait « les robes des mariées ».

« quand on utilise des articles définis ».

le 13 avril 2018.

Bonjour Jean Bordes,
Merci pour ces remarques ! 🙂
Juste, sur votre troisième point de correction je n’ai pas fait de faute.
J’ai écrit :
Si on utilise « des » qui est un pronom défini

le 13 avril 2018.

Oups ! Pardonnez ce manque d’attention.

le 13 avril 2018.

Il n’y a pas de mal Jean Bordes, je vous en prie !

le 13 avril 2018.

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5 réponse(s)
 
Meilleure réponse

Bonjour Tony,

1) ce est un pronom neutre singulier (comme dans c’est) ou pluriel (ce sont). La virgule n’est pas obligatoire mais rend la diction plus naturelle.

2) oui, l’accord se fait avec le sujet sous-entendu (mais ce n’est pas une syllepse puisqu’il n’y a pas de contradiction avec un autre sujet).

3) oui, on peut le voir comme ça. Après des on mettra forcément le pluriel, après de cela dépend du sens que l’on donne au complément

ChristianF Grand maître Répondu le 13 avril 2018

Parfait ! Merci Christian 🙂

le 13 avril 2018.

Bonjour Tony et ChristianF.

Pas de souci sur les réponses, excepté sur le point 1 pour lequel je ferai juste une remarque sur la virgule dans les phrases 2 et 3. Elle est nécessaire  – et pas seulement pour la diction. Il s’agit d’une apposition. Quand un substantif est mis en apposition après le nom, il n’y a pas de virgule. En revanche, quand un nom, un groupe nominal, ou une proposition est mise en apposition avant le nom précisé, la virgule est obligatoire. Voir, par exemple, ici.

jbambaggi Grand maître Répondu le 13 avril 2018

Ah oui en effet, merci pour cette précision Jbambaggi

le 13 avril 2018.

1) Dans « La luge, c’est sensationnel » et « C’est facultatif, la plage privée », la virgule est obligatoire (« La luge » et « C’est facultatif » sont en apposition).

2) Dans toutes ces phrases, on peut considérer, en effet, qu’il y a un accord sylleptique.
La syllepse (accord avec le sens, constructio ad sensum , ou accord logique) consiste à faire l’accord d’un mot, non avec le mot auquel il se rapporte selon les règles grammaticales, mais avec le terme qu’on a dans l’idée ou, si l’on veut, avec la réalité sous-jacente. (le Bon usage).
Ici, nous sommes dans le cas, cité par le Bon usage, où « le donneur ne peut suffire à lui seul à indiquer le genre et le nombre ».
Je dis qu’il faut être folle à lier pour repousser ses hommages (Stendhal).
[Paroles adressées par un père à sa fille, qui refuse un beau parti].
Sois gentille [à une femme].
À quatre heures quarante et une [minutes sous-entendu].
(Le Bon usage, § 436).

Dans vos trois exemples, il en est de même, le donneur est implicite :
Merci d’avoir été exceptionnelle (à une fille).
Il faut être forts (à des garçons)
Soyez gentille (à une fille).

3) « Si j’ai bien compris, quand on utilise « des » article défini, on insiste sur le complément, sur sa réalité ; lorsque l’on utilise « de » article indéfini on insiste sur le nom ».
Je ne le vois pas comme ça.

L’article défini sert à introduire un nom ou groupe nominal désignant :
• une chose ou un être déjà identifié.
Il y a eu un cambriolage. Le voleur a été arrêté.
• une chose ou un être facilement identifiable.
Passe-moi les papiers qui sont sur la table.
• une catégorie générale d’êtres ou de choses.
Le poisson rouge est une espèce raffinée qui aime le confort.

Après la préposition de, les articles des, de (devant adjectif), du, de la, s’effacent. Il ne subsiste que la préposition de.
Dans « Des mandats de députés seront renouvelés », « de » est une préposition.

jean bordes Grand maître Répondu le 13 avril 2018

Bonjour jbambaggi et Jean Bordes, je reviens sur la phrase la luge, c’est sensationnel pour laquelle vous affirmez tous les deux que la virgule est obligatoire. Pourtant il est très fréquent de trouver ce genre de construction X c’est Y sans virgule, notamment dans des slogans, des titres d’oeuvres, etc., du genre : « Au volant, la vue c’est la vie », « Le travail c’est la santé », « Perrier c’est fou », « L’aventure c’est l’aventure », etc. Dans tous ces cas, non seulement l’absence de virgule n’est pas choquante, mais je dirais même que c’est sa présence qui serait gênante et en modifierait sinon le sens, du moins le rythme et le côté percutant. Ces exemple sont-ils réellement tous fautifs ? Sinon, s’agit-il vraiment d’appositions ? Je serais curieux d’avoir des références et des avis sur ce sujet…

ChristianF Grand maître Répondu le 13 avril 2018

Outre le lien vers le site orthographique du Nouvel Observateur, voici deux liens vers des sites de référence (québécois tous les deux) :
vers BDL ici :
vers le bureau de la traduction : .

Le dernier lien donne un exemple sans virgule où la présence de la virgule modifie le sens :

    • Mon frère, Paul, a obtenu une promotion.

 

    • Mon frère Paul a obtenu une promotion.

 

Dans le premier cas, Paul est l’unique frère de l’auteur de la phrase alors que, dans le second, ce n’est pas nécessairement le cas.

Tous les exemples que vous citez viennent de slogans publicitaires et non de textes rédigés. Je ne dirai même pas qu’ils sont fautifs tant les slogans – parfois même les titres – échappent en grande partie aux subtilités de la syntaxe. Ils privilégient, à juste titre me semble-t-il, l’aspect percutant : je suis bien d’accord avec vous, écrire « Au volant, la vue, c’est la vie » serait d’une lourdeur incompatible avec le besoin d’un slogan enlevé !

En fait, c’est un peu la même chose dans la retranscription d’un dialogue « sur le vif ». Mais, dans un texte rédigé, il me semble qu’il faut séparer les noms, groupes nominaux et autres mis en apposition avant le nom qu’ils précisent.

jbambaggi Grand maître Répondu le 13 avril 2018

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