Toutes les injures que l’on s’est dit / accord avec « un homme comme moi qui »
Rebonsoir,
J’aurais besoin de quelques éclaircissements. Trois points que je ne comprends pas trop dans le « Bon usage ».
1) J’ai trouvé des phrases dans ce livre, mais leur accord doit être fautif. Il y est dit que certaines personnes trouvent la règle de l’auxiliaire avoir comme superficielle. (R2 942). Les phrases suivantes sont bien incorrectes et il faut accorder n’est-ce pas ?
– Toutes les injures que l’on s’est dit (FLAUB)
– Quelle idée a eu le patron (Duhamel)
– Quelle poussée ont fait vos arbres ! (LA VARENDE)
2) Celle-ci devrait être invariable je pense. Il y est dit que : « le pp s’accorde avec la omis par haplologie devant lui ».
Que pensez-vous de l’accord de cette phrase ?
– Il « faisait pas confiance au peuple » comme je lui ai toujours faite (Proust)
3) Après des formules du type : « un homme comme moi qui », le verbe peut être accordé soit avec le nom soit avec le pronom :
– J’en crois un homme comme vous qui a vu par ses yeux (ou « qui avez vu »)
-Ça m’étonne qu’une paysanne comme moi qui n’ai que l’éducation {…}, ait aimé du premier coup.
Mais la troisième, l’auteur l’écrit au singulier. Le pluriel conviendrait mieux non ?
– Il y a des gens comme moi qui ne regarde(nt) pas la richesse {…}
Merci de nouveau pour vos réponses
1) Les bonnes formulations sont :
Toutes les injures que l’on s’est dites.
Quelle idée a eue le patron ?
Quelle poussée ont faite vos arbres !
Je ne comprends pas le choix de ces grands auteurs.
2) Le la est sous-entendu, donc on accorde. Il n’y a rien à redire.
3) « qui », mis pour « des gens », est sujet, le pluriel est donc de rigueur.
« Il y a des gens comme moi qui ne regardent pas la richesse ».
Merci Jean Bordes.
Une petite remarque sur le point deux. Vous me dites que le « la » est sous-entendu. Mais il est sous-entendu où ?
« Il ne faisait pas confiance au peuple, comme je [la] lui ai toujours faite ».