Le vieux homme / Le vieil homme
Bonsoir à tous,
V. HUGO dans Les Misérables emploie à plusieurs reprises la tournure « le vieux homme ».
Qu’en pensez-vous ? Est-ce correct ou bien doit-on pardonner cet écart, volontaire puisque répété, à cet immense écrivain ?
Merci pour vos réponses.
On peut imaginer une volonté littéraire ou poétique, de la part de l’un de nos plus prolixes créateurs de la littérature et de la poésie ?…
Malgré tout, la forme est incorrecte, et il faut impérativement dire et écrire « Le vieil homme », « Le vieil adage ».
La règle veut que « Vieux » se transforme en « Vieil » devant un nom masculin commençant par une voyelle ou un « h » aspiré.
Quant à pardonner à nos écrivains préférés leurs écarts de syntaxe et autres pataquès… Chacun est seul juge.
Nous ne sommes pas ici pour condamner, montrer du doigt, huer, nous moquer… et sommes bien entendu animés des meilleures intentions !… Malgré tout, la faute est assez impardonnable…
Pardonnez à qui vous voudrez !
Condamnation abusive Cathy. Voir ma réponse plus loin…
Veuillez me pardonner, Indiana56 et chers visiteurs, pour ce lapsus impardonnable lui aussi, que je m’empresse de rectifier ! (tout en remerciant chaleureusement Joëlle de sa vigilance !) Voici ma phrase corrigée : La règle veut que « Vieux » se transforme en « Vieil » devant un nom masculin commençant par une voyelle ou un « h » MUET (et non pas aspiré, comme je l’avais initialement écrit par erreur).
Quelle condamnation me reprochez-vous Chambaron ? Si vous y prêtez attention, j’ai bien écrit : « Quant à pardonner à nos écrivains préférés leurs écarts de syntaxe et autres pataquès… Chacun est seul juge. Nous ne sommes pas ici pour condamner, montrer du doigt, huer, nous moquer… et sommes bien entendu animés des meilleures intentions !… Malgré tout, la faute est assez impardonnable… Pardonnez à qui vous voudrez ! » Je ne condamne ni ne pardonne. Je réponds simplement à la question posée par Indiana56. Je supposais qu’il était superflu de préciser qu’il s’agit d’une règle régissant ce point désormais dans la langue française actuelle…
Je ne doute pas de vos intentions, mais la formulation est ambigüe. Il n’y a simplement rien à pardonner, et laisser le lecteur « seul juge » sans l’avoir éclairé ouvre la voie aux dérives ! On lit couramment ici-même qu’un tel a écrit ceci, un autre cela, et ce constat en amène plus d’un à remettre en cause les règles expliquées.
Ce n’était que précaution pour d’autres cas à venir, et pour nous tous qui répondons aux questions. N’y voyez rien de plus.
L’exemple proposé nous a emmené trop loin, et d’ailleurs qui dirait de nos jours un « vieux homme » ?
Sincèrement navré de vous avoir désobligée…
Chambaron
Une formulation ambiguë (avec le tréma sur l’e, si je peux me permettre…), dites-vous ? Je ne lui trouve pourtant rien d’ambigu, elle est très claire au contraire, que trouvez-vous encore à y redire ? « Dérives » ? Le mot est un peu fort, ne trouvez-vous pas ? Si je souhaite laisser le lecteur seul juge, c’est que d’une part je le pense doué d’intelligence, et que d’autre part c’est, avant tout, la politique principale de ce site, ne l’oublions pas… Rassurez-vous, vous ne m’avez pas désobligée, mais j’avoue que je commence à trouver lassant ce systématisme à venir me mettre en accusation nommément, sous prétexte de « rectifier » mes réponses (et à quel titre, je vous prie ?…), pour finalement paraphraser mes interventions, ni plus ni moins… Vous avez à votre disposition des « votes négatifs », qui vous permettent de contester catégoriquement les réponses des autres, si elles vous semblent inappropriées. Il est vrai que cela vous coûterait deux de ces « points » qui semblent vous être si précieux à « gagner »… Ce genre de compétition ne m’intéresse pas _ à vaincre sans péril on triomphe sans gloire _ je préfère « jouer le jeu » franchement, et en toute modestie. Personnellement, je ne me sens en compétition avec personne ici, ce qui m’intéresse seulement c’est l’objectif commun.Vous êtes libre de distribuer des mauvais points comme bon vous semble, et même des bons points (qui eux ne « coûtent » rien !), mais c’est finalement à l’auteur de la question de trancher, et de décider quelle LUI semble être la meilleure réponse…
Bonjour Cathy, bonjour Chambaron,
Je vous invite à revenir à l’essence de ce site qui est de fournir un service utile et concret aux internautes.
Indiana56 pose une question précise et attend une réponse simple si cela est possible.
Je constate que les esprits s’échauffent sur des points qui dépassent le cadre de cette réponse. Chers amis, vos compétences sont immenses, votre aide généreuse est précieuse. Ne laissons pas s’échapper cette belle énergie en fumée à cause de frictions inutiles… 😉
Mais une faute impardonnable peut-elle être pardonnée ?
H aspiré signifie que l’on ne fait pas la liaison (comme une consonne) : handicapé, hérisson…LE hérisson, le vieux hérisson
H muet comme une voyelle, etc.
on dit bien l’homme , les z hommes, vieil homme, donc c’est un H muet.
et Victor Hugo, un grand t homme…
Je vous prie de m’excuser, ma plume a fourché, vous avez tout à fait raison !
Merci de mieux contrôler certaines réponses avant publication.
De nos jours, vieil homme est bien évidemment la seule solution au quotidien. Mais taxer Hugo ou d’autres auteurs d’erreur est quelque peu cavalier : « vieux » s’est longtemps employé couramment devant une voyelle ou un h muet, avant de disparaître totalement pour des raisons d’euphonie. Mais son emploi dans un écrit du XIXe siècle n’a rien d’anormal. Autres exemples chez Maupassant et même Gide ! D’ailleurs la trace en subsiste encore dans certaines tournures, et notamment devant et/ou ; on doit normalement employer vieux malgré le hiatus latent : un vieux ou bel appartement (mais vieil n’est pas fautif).
Référence :
http://www.cnrtl.fr/definition/vieil
Que celui qui n’a jamais péché me jette la première pierre…
À ce propos, ce ne sont pas nos auteurs admirables que nous taxons d’erreurs (nous ne nous permettrions pas !) mais seulement certaines des tournures de phrases qu’ils emploient. Bien qu’admirables, ils n’en restent pas moins hommes. Errare humanum est…
Bonsoir et merci à tous pour vos contributions.
Pour ne rien vous cacher, je me doutais bien qu’en soulevant ce point, s’ensuivrait une discussion dans laquelle s’exprimeraient des avis différents.
Si j’ai bien compris, nous avons :
– d’un côté le rappel de la règle,
– et de l’autre la tournure replacée dans un contexte (XIXe siècle, volonté de l’auteur, et caetera).
Quant à la tournure employée par V. HUGO, j’ai bien écrit « écart » et non « erreur » lors de la rédaction de ma question.
Bonjour,
J’arrive un peu tard sur le sujet.
Je lis actuellement « Quatrevingt-treize » de Victor Hugo.
J’ai été très surpris de l’expression « Le vieux Homme » que l’auteur emploie à plusieurs reprises.
J’ai donc lancé une recherche sur les sites spécialisés et ai découvert cette discussion.
Le Littré indique que l ‘expression « Le vieux homme » est utilisée mais son emploi est qualifié de « populaire » et « rustaud »:
Je cite :
« Toutefois vieux devant une voyelle ou une h muette a quelque chose de familier et de populaire. Déjà, dans le XVIe siècle, le peuple tendait à effacer la distinction entre vieil et vieux, et H. Estienne (Du nouv. lang. p. 145) remarque que vieux homme appartient aux plus rustaux »
référence: https://www.littre.org/definition/vieil
Bonsoir, je tombe sur le sujet après avoir cherché une explication sur une phrase vu dans une vidéo d’une chaîne journalistique. Je me suis posé la question si c’est la même règle qu’avec « le vieil homme » « un vieil étudiant » etc. La phrase qui me met en question est la suivante « une nouveau système de protection venait d’être installé » la vidéo est à propos des systèmes Et la construction d’une fusée.
Je n’arrive pas à comprendre pourquoi « une nouveau système » pourtant système c’est bien au masculin. Alors pourquoi c’est « une » ? Pourquoi ça ne serait pas « un nouveau système » ?
cordialement,
@Twix : une coquille sans signification particulière. Il en existe malheureusement de plus en plus dans les médias…