verbes accidentellement pronominaux ?
Je m’entraîne sur le module du Projet Voltaire, et dans les Verbes Pronominaux I, est évoquée la question des verbes accidentellement pronominaux. Il faut sélectionner le verbe qui en est un Or, sur les 4 verbes cités : « s’entraîner », « s’attaquer », « se repentir », « se lire », seul le verbe « s’entraîner » est à sélectionner, avec la solution entraîner/ s’entraîner. Je ne comprends pas puisque pour moi, les autres verbes (excepté « se repentir » qui est indéniablement un verbe essentiellement pronominal), peuvent aussi s’utiliser sans le pronom réfléchi : s’attaquer/attaquer, se lire/lire.
Exemples plus détaillées en capture d’écran.
Pouvez-vous m’apporter une réponse plus détaillée et me dire quelle est la faille dans mon raisonnement afin que je ne commette plus d’erreurs ?
Vous en remerciant,
Sonia L
Pour moi, seul le verbe « se repentir » est essentiellement pronominal.
Les trois autres : s’entraîner, s’attaquer et se lire sont accidentellement pronominaux et peuvent donc s’employer sans le pronom :
j’attaque l’ennemi, j’entraîne l’équipe et je lis un livre.
Se lire est de sens « passif » : ce livre se lit facilement (le sujet ne fait pas l’action).
Les deux autres peuvent être de sens réciproque et réfléchi.
Voir les distinctions d’après ce lien
https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-41579.php
Merci beaucoup, la même problématique se pose sur d’autres exemples avec les verbes » se poser » et « se vider » qui pour moi sont aussi des verbes accidentellement pronominaux ( vider /poser), et qui n’entrent pourtant pas dans cette catégorie au niveau de la correction du module d’entraînement Projet Voltaire…
Merci de me pardonner la faute d’inattention dans « exemples détaillés, sans le -e- évidemment.
Pourtant vous avez eu bravo sur la fiche réponse de la plate-forme !
Bonjour,
Pouvez-vous nous indiquer quelle était la question de départ dans son ensemble ? Je soupçonne que l’on vous donnait davantage de précisions…
Je ne dispose pas de la question précise mais je tente tout de même une explication car cette difficulté est récurrente.
S’entraîner est le seul verbe utilisé comme pronominal réfléchi : on entraîne bien soi-même.
Les trois autres dérogent à cette configuration :
1. Se lire est une forme de sens passif ;
2. Se repentir est un essentiellement pronominal ;
3. S’attaquer est essentiellement pronominal dans ce sens. Le pronom n’est pas réfléchi (on n’attaque pas soi-même) et ne peut s’analyser grammaticalement : il fait partie intégrante du mot. Peu importe qu’il puisse avoir un C.O.D. dans le sens d’agresser…
Ce n’est pas la première fois que l’on voit tant l’appellation « essentiellement pronominal » que les explications données faillir à expliquer correctement cette spécificité. Le commentaire du module ne lève pas cette ambigüité : cela mérite d’être signalé aux auteurs du Projet Voltaire.
Donc pour » attaquons-nous » ==>s’attaquer serait essentiellement pronominal dans ce sens ?
Encore bravo ! ll faut que je trouve une liste des ces verbes infernaux ou un moyen de reconnaissance infaillible…
Plusieurs ont déjà fait l’objet de débats ici même. Je n’ai pas de liste externe, mais me suis fait ma petite collection, purement indicative . Chacun demande une analyse attentive car leur historique et leur emploi sont souvent délicats. De vraies plaies…
apercevoir (s’)
arroger (s’)
attaquer (s’)
attendre (s’)
disputer (se)
emballer (s’)
emporter (s’)
ennuyer (s’)
immiscer (s’)
marier (se)
plaindre (se)
plier (se)
rappeler (se)
servir (se)
tromper (se)
approprier (s’)
répéter (se)
suicider (se)
Je tente une réponse :
Je m’entraîne jeudi. –> accidentellement pronominal. On pourrait tout aussi bien écrire : J’entraîne Laura jeudi.
Attaquons-nous au vrai problème. –> essentiellement pronominal. Je pense qu’il s’agit d’un piège. « Attaquer » le verbe transitif a un sens différent de « s’attaquer », et dans ce sens là, il n’existe pas sans son pronom réfléchi.
Je me repens. –> essentiellement pronominal
Ce livre se lit d’un trait. –> forme passive du verbe (et donc pas forme pronominale).
La question était : « Cliquez sur le verbe occasionnellement pronominal (réfléchi et actif)« .
Sonia, vous pourrez nous le confirmer.
D’ailleurs, votre capture d’écran est incomplète. Voici la règle telle qu’elle apparaît dans son entier, en activant le curseur :
On l’oppose souvent au verbe essentiellement pronominal qui n’existe qu’avec son pronom réfléchi :s’évanouir, s’évader, s’écrier…
Il existe des cas particuliers de verbes accidentellement pronominaux : les verbes non réfléchis et les verbes de sens passif. Dans cet exercice, nous ne nous intéressons qu’aux verbes accidentellement pronominaux réfléchis et actifs. »
Bonjour à tous,
Je ne peux pas répondre à chacun directement , car je n’ai apparemment pas le nombre de points requis pour le faire.
@Joëlle : sur l’écran il est écrit « Bravo » mais j’ai cliqué au hasard, après avoir éliminé le verbe pronominal de sens passif »se lit d’un trait », et le verbe essentiellement pronominal « se repent », deux formes que j’arrive à reconnaître, le plus souvent, ainsi que la forme non réfléchie.
@Chambaron : merci pour cette liste et pour l’explication du « Attaquons-nous ». Je vais tâcher de l’appliquer.
@Evinrude : oui, je confirme bien l’intitulé de la question. Et non, sur cette capture d’écran que je vous ai proposée précisément, rien n’est tronqué, il n’y avait pas la totalité des explications, même en activant le curseur.
La règle plus complète que vous citez apparaît cependant plusieurs fois à d’autres occasions, notamment dans la partie « La prochaine question portera sur les verbes accidentellement pronominaux ».
Merci à tous d’avoir pris le temps de me répondre, je vais continuer pour ma part à m’entraîner en tenant compte de vos différentes remarques.
Sur mon écran, la règle est complète grâce à un petit curseur. Le mieux serait de signaler ce bug au Projet Voltaire (formulaire de contact sur le site).
À tous,
Alors, suite à mon dernier entraînement, voici quelques verbes cités comme verbes accidentellement pronominaux (réfléchis et actifs) :
Elle se fatigue, elle s’est procuré un livre, ils se sont téléphoné, elle s’installe, ils s’amusent, elles se lavent les pieds, nous nous parlons.
Et ceux qui en sont exclus, jugés comme mauvaises réponses : Elle s’évade, nous nous en apercevons, ils se sont enfuis.
Bon… Eh bien , je ne m’y retrouve pas… Si l’un d’entre vous a une suggestion supplémentaire …?
Bon réveillon,
Sonia.
S’évader, s’enfuir sont essentiellement pronominaux : on ne les rencontre qu’à la forme pronominale.
S’apercevoir :
Le verbe apercevoir existe donc ce n’est pas un verbe essentiellement pronominal.
SAUF que dans le sens de « se rendre compte » : « je me suis aperçu (e) de mon erreur (par exemple) »ou « je m’en suis aperçue », il est « essentiellement pronominal ». C’est ce que Chambaron se tue à nous expliquer. (se tuer à…pourrait-il être considéré comme EP en ce sens : s’évertuer…. »).
Bon, il faut aller accueillir dignement l’année 2018, bises à tous les inconditionnels.
Je me tue, mais je survis !
Bon virage 17-18 !
Les verbes accidentellement pronominaux sont des verbes transitifs (directs ou indirects) dont le complément d’objet peut être divers, et lorsque accidentellement ce complément d’objet est identique au sujet, il prend alors une forme pronominale. Mais ce n’est pas son essence. Et le sens du verbe reste le même.
Elle a fatigué son chien. Elle m’a fatigué. Elle s’est fatiguée.
Elle a procuré un livre à Luc. Elle s’est procuré un livre.
Les verbes essentiellement pronominaux sont des verbes qui n’existent (dans un sens bien précis) qu’avec leur pronom, et ce pronom n’est pas un complément d’objet du verbe.
Elle s’évade. On ne peut pas évader quelqu’un ou quelque chose. le « s' » n’est pas un complément d’objet. Il fait partie prenante du verbe.
Ils se sont enfuis. On ne peut pas enfuir quelqu’un ou quelque chose non plus.
Les difficultés apparaissent pour certains verbes qui existent à fois sous forme pronominale accidentelle et à la fois sous forme pronominale essentielle. Mais si l’on on est attentif au sens et qu’on se pose toujours la question de savoir si lepronom est un complément d’objet du verbe ou pas, ces formes se distinguent assez facilement.
emporter : prendre avec soi ; s’emporter : se mettre en colère
Lorsque je lui ai demandé de ne pas s’emporter de tarte, elle s’est emportée.
Le premier est accidentellement pronominal : le « s' » signifie « pour elle ». On pourrait le remplacer par un autre objet : « Lorsque je lui aidemandé de ne pas emporter de tarte pour son mari… »
Alors que le deuxième est essentiellement pronominal : dans le sens de se mettre en colère, le « s' » ne désigne pas un objet. On ne peut pas emporter quelqu’un (dans le sens de le mettre en colère).
apercevoir : entrevoir ; s’apercevoir : remarquer, se rendre compte
Lorqu’ils se sont aperçus dans la vitrine, ils se sont aperçus qu’ils avaient oublié leurs chapeaux.
Le premier est accidentellement pronominal : ils ont aperçus eux-mêmes, on pourrait remplacer le « se » par « leur reflet« . Il s’agit bien d’un complément du verbe.
Alors que le deuxième est essentiellement pronominal. On ne peut pas apercevoir quelqu’un dans le sens de « le faire se rendre compte ».
En espérant que cela vous aide.
joelle
Votre explication, Chère Sonia, est difficile à comprendre. Il est difficile dans ces conditions de déceler une faille de votre raisonnement.
Un verbe essentiellement pronominal ne s’emploie qu’à la forme pronominale et les accidentellement pronominaux sont employés de façon pronominale et non pronominale.
Pascool
Je pense qu’il vous faut sélectionner le verbe qui est, parmi les exemples proposés, utilisé sous sa forme accidentellement pronominale (et non pas tous les verbes qui pourraient l’être, employés dans d’autres contextes).