Accord de «tout»
Selon l’office Québécois de la langue française, dans l’expression «tout autre», on doit faire accorder «tout» lorsqu’il signifie «n’importe quel autre». Ils donnent l’exemple suivant: «Nous pouvons parler de toute autre chose que du travail». Or, j’ai lu sur votre site que lorsque «tout» peut être ôté de la phrase, comme cela semble être le cas dans l’exemple ci-dessus, il ne doit pas être accordé. Quelle règle dois-je appliquer dans ce cas en particulier? Merci, VickyBerthiaume
Bonjour VickyBerthiaume.
La règle du Projet Voltaire ne peut s’appliquer à « tout(e) autre chose ».
En effet, autre chose peut être :
– une expression indissociable qui s’emploie sans article, qui entraîne un accord au masculin singulier et qui a le sens de « quelque chose d’autre ».
– à distinguer de l’association de l’adjectif et du substantif précédée d’un article qui signifie « une chose différente ».
Si l’on veut retirer tout placé devant « autre chose », la phrase garde un sens puisque « autre chose » et « une autre chose » ont tous les deux un sens .
L’Office québécois propose deux exemples :
– « Il s’agit de tout autre chose. » (Il s’agit de l’expression) à distinguer de « Il s’agit d’une toute autre chose. »
Si on enlève tout, la première phrase reste cohérente (« il s’agit d’autre chose »), parce que « autre chose », sans article, a aussi un sens.
– « Nous pouvons parler de toute autre chose que du travail. » Cette phrase est équivalente à « Nous pouvons parler d’une toute autre chose que du travail. »
Mais on aurait pu aussi écrire, avec un sens un peu différent : « Nous pouvons parler de tout autre chose que du travail. » Dans les deux cas tout peut être ôté de la phrase.
Vous pourrez constater que les règles proposées par l’Office québécois ne s’appliquent pas à « autre chose ».
« Il s’agit de tout autre chose. » et « Nous pouvons parler de toute autre chose que du travail. »
On peut dans les deux phrases remplacer tout par « n’importe quelle » et »tout à fait » !
Bonjour, je pense que vous avez mal interprété cette règle.
Voici la règle:
Quand tout est suivi de autre, il est adjectif donc variable ou adverbe donc invariable.
Tout est variable lorsqu’il a le sens de n’importe quel. Dans ce cas autre peut être rejeté après le nom.
Toute autre activité lui conviendrait.
Tout est invariable quand il a le sens de tout à fait
Il a épousé une femme tout autre
Dans l’exemple que vous proposez, on peut dire:
«Nous pouvons parler de n’importe quelle autre chose que du travail». Donc toute est variable.