féminisation noms métier / accord complément du nom
Bonjour,
doit-on écrire « ma professeur » ou « ma professeure » ?
Et comment écrit-on album dans cette bio, sing ou pluriel ? : « Elle écrit des textes d’album et des romans ».
Merci.
Le suffixe –eure dans les noms de métiers au féminin.
Un certain interventionnisme linguistique prétend désormais en élargir son champ d’action. À cause de cela certains noms féminisés sonnent mal, par exemple : auteure, professeure, procureure, et maintenant… docteure.
L’inconvénient est aussi de pousser à la prononciation du -e final car ce ne serait pas le moindre des paradoxes de masquer acoustiquement la féminisation recherchée, le risque étant d’obtenir l’effet inverse de celui désiré.
Je rajoute que les médias et Le Monde en particulier se hasardent, dans ce domaine, au-delà de ce que préconise la circulaire du 11 mars 1986 relative à la féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres.
Celle-ci précise que l’on doit employer un féminin identique au masculin dans certains cas et donne en exemple « une auteur », « une professeur », l’article au féminin est ici le bienvenu.
Enfin les noms qui, féminisés, pourraient devenir dissonants sont en fait peu nombreux (professeur, procureur, auteur, écrivain…), pourquoi donc ne pas respecter l’exception dont ils ont toujours bénéficié ? Cela ne devrait en principe gêner personne , sauf… ceux qui se trompent d’objectif…
« Professeur » est un nom masculin, dès lors, on écrit « mon professeur », c’est aussi l’avis de l’Académie française.
Toutefois, dans le langage courant, on emploie facilement « ma professeur », solution hybride, non correcte grammaticalement (ma féminin, professeur masculin), mais qui constitue un bon compromis. J’ai bien précisé « langage courant », à l’écrit ce n’est pas acceptable (l’Académie le condamne fermement).
Quant à « professeure », ie mot ne dérive pas selon les règles grammaticales (les noms en -eur, à quelques exceptions près [supérieure…], font leur féminin en -euse).