Accord verbe pronominal
Bonjour,
Encore une petite question sur un accord ;/
Je (féminin) me suis autorisé/autorisée toutes les permissions sauf celle de…
Merci pour votre retour.
On peut autoriser quelqu’un à quelque chose.
J’autorise les enfants à sortir.
Qui vous a autorisés (vous = les enfants) à sortir ?
Donc j’aurais écrit – si je suis une fille : « Je me suis autorisée à entrer ».
Contrairement à (toujours si je suis une fille) : « je me suis permis d’entrer ».
A vérifier.
Le verbe autoriser est délicat et trompeur. Il faut distinguer deux sens :
1. Le verbe est transitif, avec le sens de permettre, avec pour complément un objet ou une personne : on autorise quelque chose à quelqu’un ou on autorise quelqu’un à faire quelque chose. On peut l’employer pronominalement et le participe s’accorde normalement avec le pronom C.O.D. : elle s’est autorisée à le malmener, elle s’est autorisée à des licences audacieuses. Cette dernière construction avec un substantif comme C.O.I. est moins courante, plus littéraire. Il vaut souvent mieux employer se permettre.
2. Le verbe est essentiellement pronominal dans le sens de se prévaloir de, se réclamer de, se recommander de. Il s’agit là d’un emploi plus recherché. L’accord est systématique. Elle s’est autorisée de son exemple pour faire la même chose.
Post scriptum : pour résumer les échanges qui suivent concernant le point 1, vous pouvez donc écrire aussi bien :
– Je me suis autorisée (C.O.D.) à une plaisanterie (C.O.I.) ;
– Je me suis autorisé (C.O.I.) une plaisanterie (C.O.D.).
Bonjour Chambaron
Vous avez écrit : on peut l’employer pronominalement (avec le sens de se permettre). J’ai cherché en vain la preuve de ce que vous avancez. Pourriez-vous me signaler les références sur lesquelles vous vous appuyez pour écrire : elle s’est autorisée à le malmener.
Bonjour czardas,
Le sujet m’intéressant, je me mêle de la conversation. Je ne sais où Chambaron a trouvé sa référence mais, de mon côté, je vois que le dictionnaire de l’Académie (9e édition) indique cela, même si l’article général du CNRTL ne le retient pas. Retard dans la mise à jour ?
Evinrude,
merci pour votre apport très explicite, mais
l’article général du CNRTL est quand même assez clair au B). C’est ce qui m’avait permis de confirmer ce que j’ai appris sur ce point et notamment la distinction avec se permettre.
Bonjour Evinrude
On peut donc dire et écrire s’autoriser à ou s’autoriser quelque chose (De temps à autre il s’autorise une plaisanterie) dans ce cas ce verbe est transitif.
Ainsi quel que soit le genre on doit écrire :
Je me suis autorisé toutes les permissions …(voir la réponse de Jean Bordes)
Il aurait fallu écrire :
Elle s’est autorisé des licences audacieuses
Est-il besoin de références particulières pour dire qu’un verbe transitif avec une personne comme C.O.D. peut s’employer pronominalement ? Rien de plus banal…
Enfin, voici des pages de citations : Recherche 1 Google et Recherche 2 Google.
Tous les exemples que vous proposez n’entrent pas dans le cadre de la question posée par livrisime.
Il ne s’agit pas de s’autoriser à réussir /à admettre/à proposer/à prendre /à traquer… mais s’autoriser quelque chose.
Doit-on écrire je me suis autorisée toutes les permissions… dans le cas où le sujet est féminin et pourquoi ?
@czardas
J’ai répondu à votre remarque : relisez-la.
Par ailleurs, autoriser une « permission » semble étrange sur le plan sémantique.
Cela mis à part, la construction avec un nom est la même qu’avec une forme verbale : Elle s’est autorisée à une fantaisie. On lit certes souvent la tournure sans la préposition, influencée par la construction de se permettre. Je changerai volontiers d’avis si quelqu’un dispose d’une analyse crédible opposée à la règle. Sinon, il vaut mieux cesser cette querelle byzantine.
Citations :
S’autoriser à des…
S’autoriser à une…
Ce n’est pas une querelle byzantine, je vous ai demandé des références. Il me semble que l’Académie en est une .
À lire celle que propose Evinrude ce verbe pronominal se construit avec un substantif:
De temps à autre il s’autorise une plaisanterie.
L’ Académie emploierait-elle des tournures non orthodoxes ?
Je n’ai jamais condamné dans ma réponse d’origine la tournure avec le réfléchi en C.O.D. C’est votre commentaire provocateur qui a semé la confusion avec des demandes de preuves et de références sur ma réponse. Vous n’en êtes d’ailleurs pas à votre coup d’essai avec d’autres contributeurs, déclenchant des échanges à rallonge.
Je vous demande donc de ne plus réagir sur mes réponses, quitte à modifier les vôtres pour dénoncer ce qui vous semble erroné. Soyez-en remercié.
Sur le fond, je conclus que les deux constructions sont valables et ajoute un P.-S. en ce sens dans ma réponse.
« Je me suis autorisé toutes les permissions… » : j’ai autorisé quoi ? toutes les permissions. COD après le verbe, pas d’accord.
« Je me suis autorisé… » : j’ai autorisé à qui ? à me, c’est-à-dire à moi. « me » est COI, pas d’accord.
D’où :
« Je me suis autorisé toutes les permissions, sauf celle de… »
Bonjour,
Le verbe pronominal s’autoriser suivi de la préposition de signifie
• s’appuyer sur ─ Je m’autorise d’un exemple.
• se prévaloir de ─ Il s’autorise de ma confiance.
Ce verbe est donc mal employé dans votre phrase.
Je vois que ma question a généré un débat 🙂
Donc quoi qu’il arrive, que ce soit autoriser quoi ou autorise à qui, cela revient au même, c’est je me suis autorisé et non autorisée.
Merci.
Évitez tout de même « autoriser une permission » !
Désolée d’insister, mais la forme juste est « je me suis autorisée à » …
D’accord avec la remarque sur la permission (pléonasme).
C’est tout à fait mon avis, et cela aurait évité ce débat stérile.
Oui en effet. Mais j’ai pris un exemple fictif.. Trop rapidement et mal conçu, je vous l’accorde.
Merci pour vos réponses.