fut ou fût ?
J’ai un doute ; comment dois-je orthographier « fut » dans la phrase ci-dessous. Au passé simple ou à l’imparfait du subjonctif ?
S’il se réjouissait de le revoir, Martha l’était encore plus de le rencontrer et, bien qu’éberluée par son inexplicable juvénilité elle fut incapable d’aligner trois mots d’affilée, force lui fut d’admettre que Ritchie n’avait nullement exagéré en le lui décrivant sous les plus élogieux qualificatifs, parce que tout en sa physionomie exhalait la droiture et la gentillesse.
Bonjour,
Il s’agit d’un extrait d’un récit. Le temps employé est l’imparfait, qui exprime d’une manière générale, une action en cours d’accomplissement dans le passé, une action inachevée, par suite une action simultanée par rapport à une autre action passée. C’est en quelque sorte le présent du passé. Quant au passé simple, il exprime un fait qui s’est passé soit à un moment précis, soit à un moment indéterminé. Il est par excellence le temps de la narration dans la langue écrite.
Il faut donc écrire […] elle fut incapable d’aligner… (exprime un fait qui se produit à un instant précis : celui de la rencontre)
Bonjour,
Votre texte se situe dans le passé, et la conjonction « bien que » est toujours suivie d’un subjonctif. Vous avez donc raison. Le premier « fut », qui est le verbe conjugué de la proposition subordonnée introduite par « bien que », doit être écrit au subjonctif passé : fût.
… bien qu’[éberluée par son inexplicable juvénilité] elle fût incapable…
Le second « fut », en revanche, étant le verbe de la proposition principale, on emploie un passé simple tout ce qu’il y a de classique : « force lui fut… »
Mettez cette phrase à la première personne du singulier :
Écririez-vous :
Je l’étais encore plus de le rencontrer et, bien qu’éberluée par son inexplicable juvénilité, je fusse ? incapable d’aligner trois mots d’affilée
«bien qu’éberluée par son inexplicable juvénilité» est une incise que l’on pourrait simplement supprimer .
Je ne lis pas cette phrase comme vous : la proposition placée entre virgules est
[bien que…. d’affilée]. Je ne vois pas de virgule après juvénilité (comme vous l’écrivez).
Et, oui en effet, à la première personne, j’écrirais « je fusse ».
Sidérant!
Merci de m’expliquer en quoi « bien que je fusse incapable d’aligner trois mots d’affilée » est sidérant.
Imaginons que l’on retire l’incise que vous désignez :
S’il se réjouissait de le revoir, Martha l’était encore plus de le rencontrer et elle fut incapable d’aligner trois mots d’affilée, force lui fut d’admettre que Ritchie n’avait nullement exagéré …
Dans cette construction, la fin de la phrase n’a plus aucun sens !
Soit, convenons que cette phrase est, au mieux, mal ponctuée. N’est pas Cicéron qui veut…
Cette phrase est extraite de mon livre » Ambrosia » . M’étant aperçu après l’avoir mis en ligne sur Amazon, qu’il subsistait quelques fautes d’orthographe, je m’efforce de les corriger afin d’en proposer une meilleure version. Lorsque j’ai un doute, je le soumets à votre groupe. En la circonstance, je vais retenir la suggestion de Evinrude, car c’est celle qui me paraît la plus conforme au sens que j’ai voulu donner à cette phrase. Merci à tous.
czardas
Après quelques recherches, j’ai trouvé ceci. Sur quel livre avez-vous copié cet extrait ?