énergie et verbe *** xe
Je lis dans un paragraphe que dans les temps anciens, les peuples savaient se nourrir de façon à énergiser leurs corps.
Je n’arrive, toutefois, pas à trouver « énergiser » dans les dictionnaires que j’ai (ils datent quand même un peu…). Je trouve le substantif et des adjectifs, mais pas de verbe. Aurait-il fallu prendre « dynamiser /renforcer » ?
Je vous remercie de vos explications.
En effet, un grand nombre de verbes sont purement inventés par paresse : contacter (donné aujourd’hui comme familier), impacter, initialiser, candidater, etc. ou employés de façon impropre : initier, clôturer, finaliser…
Les peuples savaient se nourrir afin de fournir de l’énergie à leurs corps.
Bonjour,
Tout comme vous, mes recherches sur ce verbe se sont révélées infructueuses. Toutefois, je serais tenté de penser que ce vocable est un néologisme créé sur un mot d’outre-Manche. Si l’on se réfère à l’étymologie, le mot énergie vient du bas latin energia dont l’anglais s’est inspiré et l’a traduit par energy.
Le verbe anglais energize a deux sens : l’un, stimuler /dynamiser, l’autre technique, alimenter en courant électrique ou en carburant. En convenant selon l’adage, qu’il faut manger pour vivre, en venir à penser que la nourriture est le carburant de notre organisme, il n’y a qu’un pas (de Calais).
Toutes les impropriétés que je signale sont de (mauvais) décalques de l’anglais, cela ne les justifie en aucune façon.
Remarquable ! Beau et remarquable avec le pas de Calais ! J’ai aussi vu le verbe « énergétiser », sans doute inventé, comme dit Joëlle, par ceux qui connaissent les boissons énergétiques.
Lisant les explications, les origines des mots, cela me donne envie d’avoir été présente au moment de leur création .
Je vous remercie vivement.
ll serait plus judicieux d’écrire calque.
Calque ─ Procédé de création d’un mot ou d’une construction syntaxique par emprunt de sens ou de structure morphologique à une autre langue. Calques sémantiques.
Je vais m’employer à utiliser le calque !
Je vois que « quartier-maître » est un sous-officier, mais je n’arrive pas à comprendre votre explication … « maître de quartier »… ?
Décalque, selon le CNRTL, signifie au sens figuré : imitation, reproduction (trop) fidèle. Poëte providentiel [Pierre Dupont], tes chants sont le décalque lumineux des espérances et des convictions populaires (Baudel., Art romant.,1867, p. 412).Une œuvre bâtie sur un patron ancien, un décalque d’œuvres qui avaient été nouvelles (Rolland, J.-Chr.,Révolte, 1907, p. 502).
Quartier a le sens de « cantonnement» d’où maître de cantonnement. Un autre grade est plus explicite : maréchal des logis équivalent au grade de sergent.
Je vous remercie, Joëlle. Cela faisait un bon moment que je ne vous avais plus « lue ». Vos explications sont toujours pleines de bon sens.
Merci pour votre gentillesse, Zully.
Je modifie mon premier commentaire. J’ai une profonde reconnaissance envers vous, chacun en particulier, et envers vous tous en général.