Pluriel
Bonjours chers experts,
S’il est possible, toléré, de mettre au pluriel « quelque chose », dit-on :
un quelque chose,
des quelque-chose… ??
Grevisse a souligné que quelque chose pouvait être substantivé et a énoncé (Le Bon usage) :
« Quelque chose a la valeur d’un nom quand il est précédé d’un article ou d’un adjectif démonstratif :
« Le quelque chose qui est là et qui me parle me dit… Il ruminait in petto un quelque chose qui ne venait pas. Ce quelque chose de gai, de rieur. Je ferai ce que je dois, et même un petit quelque chose en plus. »
Toutefois, quelque chose substantivé est invariable :
un quelque chose, des quelque chose.
En revanche, si l’on a quelque déterminant et chose nom, on peut rencontrer « ces quelques choses que je vois ».
Pour être familier, le procédé consistant à joindre les termes d’une locution pour en faire un substantif n’en est pas moins correct et conforme à l’esprit du français. Il a même acquis quelques lettres de noblesse comme dans le titre Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien du philosophe Vladimir Jankélévitch.
À mon sens, un quelque-chose est donc conforme et le pluriel aussi, même si les dictionnaires ne peuvent faire droit à tous ces vocables parfois très éphémères. Comme dans la plupart des cas, le mot ainsi formé reste en général invariable au pluriel, si tant est que ce pluriel ait un sens : Pour les étrennes, nous avions tous droit à de petits quelque-chose de la part notre tante…
N.B. Si vous avez du mal à assumer, vous pouvez toujours employer une bonne vieille paire de guillemets, passe-partout pour toutes les bizarreries.
Je vous remercie de votre savoir et de votre savoir-faire si enrichissants, malgré quelques remarques parfois quelque peu… narquoises, mais toujours très affûtées, si j’ose dire.