Si suivi du conditionnel
Bonsoir, j’ai un doute sur l’emploi du conditionnel dans cette phrase.
« Jean-Pierre alla contrôler si par chance il n’aurait pas oublié de fermer la fenêtre. »
Ne serait-ce pas mieux avec l’imparfait ?
« Jean-Pierre alla contrôler si par chance il n’avait pas oublié de fermer la fenêtre. »
Merci.
LeDonk
Bonjour LeDonk.
Le verbe de la principale (Jean-Pierre alla contrôler) étant au passé et la subordonnée évoquant une action est antérieure, on doit utiliser le plus-que-parfait ou le passé antérieur dans la subordonnée.
C’est d’ailleurs le plus-que-parfait que vous employez dans votre seconde phrase (et non pas l’imparfait) qui est donc tout à fait correcte comme l’aurait été le passé antérieur : « Jean-Pierre alla contrôler si par chance il n’eut pas oublié de fermer la fenêtre. »
Mais s’agissant d’une interrogation indirecte introduite par « si », il ne serait pas faux de recourir au conditionnel passé : « Jean-Pierre alla contrôler si par chance il n’aurait pas oublié de fermer la fenêtre.«
Bonjour,
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, tous les temps de l’indicatif peuvent être employés dans une subordonnée introduite par si.
Toutefois, les phrases subordonnées introduites par le subordonnant si exprimant une condition (ou une hypothèse) ne sont jamais au conditionnel ni au futur.
On ne peut pas écrire :
Je n’ai pas cru une seconde que vous viendriez à ma rencontre, si nous nous trouverions jamais en face l’un de l’autre.
Seule la seconde phrase est correcte du point de vue de la concordance des temps. Cependant je la rédigerais ainsi :
« Jean-Pierre alla contrôler, si par mégarde il avait oublié de fermer la fenêtre.»
Bonjour,
Je partage l’avis de PhL. Il s’agit ici d’une interrogation indirecte (introduite par si) et non pas d’une proposition conditionnelle. Le mode conditionnel peut donc tout à fait être employé : il n’est pas fautif.
La phrase : « Jean-Pierre alla contrôler si par chance il n’aurait pas oublié de fermer la fenêtre. » est donc correcte., tout comme la seconde.
Grevisse & 1156 a)
Je m’interroge surtout sur le « par chance », Mais il s’explique probablement dans le contexte…
Bonjour,
Voir Grevisse § 1102 ─12e édition
Je résume :
Le support de l’interrogation indirecte peut être un verbe de sens nettement interrogatif, comme demander, ou un verbe qui marque l‘incertitude ou par sa construction négative ou interrogative.
Je me demande s’il l’a vu ─J’ignore s’il viendra ─ Savez-vous s’il viendra ? ─ Il ne m’a pas dit s’il venait.
Le verbe aller fait-il partie d’une de ces catégories ?
Le verbe « aller », non.
Mais le verbe « contrôler », si.
Jean alla contrôler si… (=vérifier)
PhL
On écrira oublié, puisqu’il s’agit du participe passé.
jean bordes
Ah ??…
PhL
Je précise donc ce que j’ai mis dans la réponse : il s’agit du passé composé du verbe »oublier » utilisé pour construire le plus-que-parfait dans le premier cas et le conditionnel passé dans le second.
czardas
Les temps composés sont ceux dans lesquels le participe passé (simple) est joint à différentes formes des auxiliaires avoir ou être: ils se trouvent dans les conjugaisons active, passive, pronominale.
J’ai chanté , que j’eusse chanté, je suis tombé , je me suis blessé, j’avais été surpris…
PhL
Oui bien sûr je voulais dire « participe passé » comme dans mon premier commentaire.
PhL
Je corrige ici, car je ne parviens pas à le faire directement sur le commentaire erroné.
Je précise donc ce que j’ai mis dans la réponse : il s’agit du participe passé du verbe »oublier » utilisé pour construire le plus-que-parfait dans le premier cas et le conditionnel passé dans le second.