Tel(le) que le précise…
Bonjour,
Sur un article du Figaro (http://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2017/07/13/37002-20170713ARTFIG00110-quand-emmanuel-macron-parle-comme-le-roi.php?pagination=8#nbcomments), il est écrit : « Ainsi telle que le précise l’Académie française, il est possible de la rencontrer dans les locutions vieillies ».
« Telle » écrit ainsi m’a surpris. En effet, comme semble le confirmer le pronom « le », ce n’est point l’Académie, ni l’expression « de par » qui sont telles, ce serait plutôt le fait « qu’il est possible… ».
Ne faudrait-il alors pas écrire « tel que » sans accorder ?
En effet, ici, « tel que » se rapporte à un élément neutre. Or, n’en déplaise aux féministes, en langue française, le neutre est masculin, d’où l’emploi de tel et non de telle.
D’ailleurs, on ne dira pas « telle que la précise… », mais bien« tel que le précise ».
Dit autrement, l’Académie précise quoi ? le, COD, masculin.
Je ne vois pas ce que les féministes ont à faire ici…
Remarques et article intéressants ; quant à « tel que » = ainsi que, je suis d’accord avec vous, je ne l’accorderais pas…
Telle est ma perception !
joelle, en réponse à votre remarque :
En effet, cette plaisanterie un peu grinçante est inutile. Veuillez m’en excuser.
Pourtant, ce sont bien elles qui ont insisté pour féminiser les noms de fonctions, de métiers, etc., ce que s’est empressé de faire un certain gouvernement en voulant promouvoir cette idée et en l’imposant aux administrations. La presse est même allée au-delà de ce qu’a préconisé le gouvernement de l’époque.
Et depuis, nous lisons et entendons (paradoxalement, le e est souvent masqué) ces horribles « eure » parfois erronnés grammaticalement.
Et ces féministes-là n’apprécient pas que le neutre soit masculin, elles confondent droits de la femme et fémininisation de la langue française. C’est absurde !
Voilà pourquoi je ne peux m’empêcher d’envoyer ce genre de pique à chaque fois qu’il est question de féminisation des noms et quand je rappelle que le neutre est masculin.
Veuillez m’en excuser.
Il n’y a pas de mal.
Toutefois, il est normal que la langue évolue en fonction des réalités de la société et notamment à l’heure où les professions se féminisent (il n’y avait que des docteurs hommes et des auteurs hommes à une certaine époque…), pourquoi ne pas féminiser les noms ?
On lexicalise bien des mots étrangers ou issus du verlan (keuf par exemple ou encore meuf, pour rester sur le terrain féminin, qui me paraissent aussi inutiles qu’horribles à l’oreille, mais c’est très subjectif).
Il me semble enfin que certaines revendications liées à l’égalité hommes-femmes ou femmes-hommes ….devraient être portées par tous et non seulement par les féministes, dont je suis sans doute, mais c’est une autre histoire.
Bonne soirée à vous, j
Je prends acte de votre sensibilité féministe, joelle, et désormais, j’éviterai les remarques gratuites. Mais c’est à d’autres féministes que je pensais.
Je respecte votre avis ; mais moi, je n’arrive pas à m’y habituer. J’ai adopté l’ambassadrice, la chancelière, la ministre, mais dans le langage courant seulement ; s’il me fallait écrire au ministre, j’écrirais Madame le ministre.
En revanche, je trouve très laid « la Première-ministre », je préférerais trouver dans les journaux : le Premier-ministre, Madame X… ou, si son prénom est suffisamment explicite, le Premier-ministre, Thérésa M…
En séance de l’Assemblée nationale, présidée ce jour-là par une femme, un député a eu une amende pour l’avoir interpellée ainsi : « Madame le président », il avait pourtant raison ; une amende pour avoir parlé français !… c’est absurde ! et c’est sectaire ; il ne faut pas exagérer dans l’autre sens non plus.
Enfin, je trouve horribles tous ces noms féminisés en « eure », dont on ne sait d’ailleurs s’il faut prononcer le « e » final : une procureure, une auteure (il aurait fallu alors une autrice), une professeure, et même une docteure, rencontré récemment. Ne pourrait-on dire et écrire : le procureur, Madame X… Pourquoi, au détriment de la grammaire toutefois, ne pas envisager de dire et d’écrire : ma professeur d’angais ?
Sachez, joelle, que j’ai beaucoup de respect pour vous.
En toute amitié.
joelle, voir mon commentaire ci-dessus.