Discrépance
Le mot est sorti (on ne peut plus dire « sous ma plume ») dans un message que j’ai envoyé, mais le mot n’a pas été reconnu par l’ordinateur. J’ai cherché sur Internet sans obtenir de réponse claire.
Est-ce que dans ma tête je mélangerais avec l’anglais ? Il me semble pourtant l’entendre dans mes souvenirs en relation avec des phénomènes mesurables, des statistiques.
Je vous remercie de m’éclairer.
Bonjour Zully,
C’est tout à fait par hasard que j’ai découvert cette question(Je me suis absenté durant les mois de juin, juillet et août). Tout comme vous, ce mot ne m’était pas inconnu car je l’avais déjà entendu. Pour le retenir ou le placer dans une conversation est une autre affaire.
Beaucoup de mots savants de notre vocabulaire ont une étymologie latine. Il en va de même de ceux du lexique d’outre-Manche.
On ne peut donc affirmer que ce terme est un calque de l’anglais. Discrépance et discrepancy dérivent du latin comme l’explique Bernard Cerquiglini.
Discrépance s’honore d’être un mot bien français.
À l’évidence, il s’agit d’un calque de l’anglais discrepancy (incohérence). Il ne manque pas de synonymes en français : différences, distorsion, etc.
P.S. Le mot a bien existé en vieux français mais a beaucoup mieux réussi de l’autre côté du Channel. Il a été réimporté à la fin du XXe siècle pour des usages essentiellement techniques (mathématiques ou philosophie par exemple).
Je vous remercie de votre éclaircissement Je sais que si je m’adresse à vous, je reçois la bonne réponse. Sur Internet il ya des définitions en français… Il y en a même une avec un sens philosophique et mathématique.
Eh oui, il ne manque pas de mots en français. Je pense encore à discordance plutôt qu’à distorsion qui évoque pour moi une altération.
Bien vu : discordance est effectivement mieux.
Concernant les définitions sur Internet : on trouve de tout, partout. Tout dépend de l’usage qui en est fait. Très souvent (sauf texte spécialisé dans lequel on précise l’acception) le rédacteur ne fait que céder à des modes ou à des tics sans même les maitriser. C’est cela qui est fautif, pas l’existence du mot…
Quel plaisir de vous lire Czardas ! Quel plaisir aussi de me dire que j’avais bien entendu et utilisé le mot. Je peux remercier les professeurs qui me l’ont tranmis. Quel autre grand plaisir que d’entendre Bernard Cerquiglini (je vous remercie, Czardas, de me l’avoir présenté. Je vais le fréquenter bien souvent …)! En conclusion, je vais m’évertuer à faire revivre le mot. Quelle chance aussi que vous ayez eu la curiosité de lire ma question. Cela me fait du bien !
Chambaron n’était pas très loin de la réponse, mais la vôtre redonne vie au mot et surtout fait le lien avec son origine.
Je profite pour dire que je ne me sens pas « maître » du tout. J’ai déjà une fois demandé à être retrogradée. Il faudrait avoir d’autres appellations pour des cas comme le mien (bon, je ne suis pas le centre du monde, mais… ).