« Etre l’égal de » sujet déjà évoqué mais sur lequel j’aimerais revenir.
Je reviens sur cette question posée ici https://www.question-orthographe.fr/question/etre-legal-de/
Si je m’en tiens à ce que dit Nanou0, à savoir que dans l’expression être l’égal de… égal s’accorde avec le sujet,
que se passe-t-il dans la phrase maintes fois entendue dans un documentaire sur l’égalité homme femme (« Le travail a-t-il un sexe »)
les femmes sont l’égal des hommes ?
Selon moi,
-soit cette phrase n’est pas correcte, et peut-être faudrait-il écrire :
les femmes sont les égales des hommes, ou la femme est l’égale de l’homme.
-soit l’on considère que les femmes, (au même titre que la femme en tant qu’entité représentant l’ensemble des femmes) sont l’égal des hommes, égal prenant ici un sens large et universel ?
Merci pour vos commentaires et ou réponses à venir qui me seront précieux.
Les femmes sont égales ou les égales des hommes. Ces deux emplois me paraissent les seuls valides.
Les deux tournures sont acceptées par différentes sources de référence. Il en va de même avec des mots comme pareil ou rival, et ce dans des constructions comme sans égal(e), à l’égal(e) de, avoir son égal(e).
Il s’agit d’une opposition — ancienne — entre l’accord classique de l’attribut et la tournure adverbiale basée sur le neutre (masculin) signifiant à égalité.
On peut néanmoins trouver une nuance dans certains cas :
— Elle est sans égale sur ce terrain : on la compare à un autre sujet de type féminin ;
— Elle est sans égal sur ce terrain : on la compare à n’importe qui, homme ou femme.
Vous voyez réapparaitre ce choix avec le pluriel :
— Ces animaux sont sans égaux pour la vitesse : comparés à d’autres animaux ;
— Ces animaux sont sans égal pour la vitesse : valeur absolue.
Merci à vous deux, Joelle et Chambaron pour vos réponses.