J’ai cherché des chaises, je n’en n’ai pas trouvées ou « trouvé » ?
Bonjour,
Dans cette phrase, « en » est avant le verbe…mais « en » n’est-il pas « COI » ? Je n’ai pas trouvé « de » chaises ?
Merci
En est COD. Je n’ai pas trouvé quoi ? en pour des chaises.
En étant COD, il n’y a pas d’accord :
J’ai cherché des chaises, je n’en ai pas trouvé .
Au contraire : si « en » est COD, placé AVANT, alors, il y a accord, non ?
J’ai cherché les chaises, mais je ne les ai pas trouvées.
J’ai cherché des chaises, mais je n’en ai pas trouvé.
Selon le Grévisse, « en » est senti comme un pronom personnel un peu particulier : il correspond à un syntagme introduit par de (article partitif) et indique une quantité qui peut être non nombrable ou nombrable , mais dans ce cas là pouvant être une seule unité, ce qui explique que le pluriel ne soit généralement pas utilisé.
Je comprends donc que l’on peut mettre les 2 ? Etonnant….
Bonjour, Ttierry69.
Si le pronom « en » peut être supprimé de la phrase sans en modifier le sens, « en » n’intervient pas dans l’accord du participe passé.
Je vous donne ce livre car je n’aime pas la traduction qu’on en a faite.
Le COD est traduction , avec lequel se fait l’accord du participe passé, et l’on peut supprimer « en ».
Si « en » est COD, l’accord se fait avec « en » placé avant le verbe mais le participe passé reste invariable car on considère que « en » signifie « de cela, de lui… » et qu’il n’a ni genre ni nombre.
En revanche, quand un adverbe de quantité précède « en », l’accord se fait.
Des livres de cet auteur, combien en avez-vous lus ?
Mais : Je n’en ai pas lu beaucoup.
« Je comprends donc que l’on peut mettre les 2 ? Etonnant…. »
C’est ce qui me chagrine souvent avec le Grévisse. Il donne la règle, mais trouve toujours quelques auteurs qui ne l’ont pas suivie (à dessein ? par méconnaissance ?). Ainsi est-il écrit ensuite : « Cependant, la règle n’est pas toujours appliquée et il n’est pas rare qu’on traite en comme un autre pronom personnel et qu’on lui attribue le genre et le nombre du nom représenté. »
Non ! « On ne peut pas mettre les deux ».
Dans des cas différents, soit on fait l’accord, soit on ne le fait pas, mais on n’a pas le choix.
Vous avez peut-être voulu dire, Thierry69 et Pascool, « on rencontre les deux cas », en effet, mais attention, il s’agit de deux cas différents. Dans l’un en est COD et il n’y a pas d’accord, dans l’autre en n’est pas COD et l’accord se fait avec le véritable COD.
Quand le pronom « en » représente le complément d’objet direct du verbe, le participe passé reste invariable :
Des bêtises, j’en ai fait !
Des fautes, il en a commis plus souvent qu’à son tour.
En ai-je consolé, des malheureux qui ne voulaient plus vivre !
Si « en » peut être retiré de la phrase, il n’influe pas sur l’orthographe du participe, lequel peut alors s’accorder avec son véritable complément d’objet direct :
Sa grand-.mère était souffrante, mais les nouvelles qu’il en a reçues sont bonnes (en est mis pour sa grand-mère et le véritable COD est les nouvelles).
Ici, en est mis pour des chaises, il est COD (j’ai trouvé quoi ? en mis pour des chaises [ou plutôt je n’ai pas trouvé]). Il n’y a donc pas d’accord :
J’ai cherché des chaises, je n’en ai pas trouvé.
Merci pour ces précisions. Mais je ne comprends pas bien l’affirmation » quand le pronom « en » représente le complément d’objet direct du verbe, le participe passé reste invariable ».
En effet, la règle c’est que justement quand le COD est placé devant, le participe passé s’accorde…
Thierry
Jean Bordes, je suis la règle telle que vous l’énoncez. Mais je cite le Grévisse qui parle d’exceptions alors même que « en » est COD. Le paragraphe commence même par cette phrase :
« Quand l’objet direct est le pronom en, le participe reste d’ordinaire invariable. » Plus loin dans le paragraphe, des exceptions sont rapportées :
« Ses ordres, s’il en a donnés, ne me sont pas parvenus. » (Staendhal)
« La peur a détruit plus de choses que la joie n’en a créées. » (Morand)
« Des connaissances, des conseils, mes trois fils en ont reçus. » (Duhamel)
…
Je pense qu’il faut en effet être un grand auteur reconnu pour pouvoir se permettre ce genre de libertés.
Thierry, « en » COD est considéré comme un cas particulier, car il « exprime une portion imprécise de quelque chose ».