Aide avoir+permettre
Bonjour,
Je souhaiterais avoir de l’aide concernant les deux phrases suivantes car dans mon entourage personne n’est d’accord.
Mes trois années en tant que concepteur m’ont permises d’acquérir des compétences.
Permis ou permises ?
Cette immersion dans le monde professionnel m’a permise d’acquérir les bons réflexes techniques et humains.
Permis ou permise ?
Bonjour morganes,
« M' » n’est pas COD mais COI : on permet à quelqu’un.
Il n’y a donc pas d’accord avec le pronom personnel.
Mes trois années en tant que concepteur m’ont permis d’acquérir des compétences.
Cette immersion dans le monde professionnel m’a permis d’acquérir les bons réflexes techniques et humains.
De façon générale, devant un infinitif, le participe passé « permis » est toujours invariable. En effet le COD de permettre ne fait jamais l’action exprimée par l’infinitif, mais est aussi le COD de cet infinitif.
Les compétences que ces trois années m’ont permis d’acquérir.
Le COD, que, mis pour les compétences, est bien placé avant l’auxiliaire mais ne fait pas l’action d’acquérir. Il n’y a donc pas d’accord.
Bonjour,
Adoptez le principe suivant pour ne plus vous poser ce genre de question :
Le participe passé du verbe pronominal se permettre reste invariable, lorsqu’il a pour objet direct un infinitif ou une proposition à sous-entendre après lui.
…ont permis QUOI ? d’acquérir
Elle s’est permis d’entrer sans frapper.
Elle a fait toutes les bêtises qu’on lui avait permis ──► ( sous-entendu de faire)
j’entends pratiquement tous les jours « elle s’est permise » / « je me suis permise » (venant d’une femme), et en particulier sur les radios ou sur les chaînes de télévision (journalistes en tout premier lieu…).
Compte-tenu du pourcentage de jeunes qui regardent la télévision, ne faudrait-il pas alerter les responsables afin qu’ils proposent des formations à leurs salariés ?
Bonjour à tous (tout au moins à tous ceux qui se penchent sur ce fil)
Ceci n’est pas une réponse mais une question complémentaire : je me trouve devant une phase qui, j’en suis sûre à 99,9% est correcte mais qui « phoniquement » me fait bizarre :
« ils n’ont pas pu s’offrir les modernisation que la richesse aurait permises »
Il me semble qu’à l’oreille « aurait permis » sonnerait mieux
Un ami linguiste m’expliquait cet été que fin XIXè (désolée je n’arrive pas à mettre le è en exposant) et début XIXè, beaucoup de participes passés qui posent parfois problème n’en posaient pas (de problème) car on ne faisait pas l’accord, ou bien il était « libre ». Je ne sais si mon cerveau est l’objet d’un atavisme (!) mais voilà, entre « ce qu’il faut faire » selon la norme » et « ce qui sonne agréablement », on est parfois dans le doute.
Doute que j’espère vous lèverez ?
Bien amicalement
Emsi
PS : je suppose que mon doute vient de ce que dans ma phrase, on peut sous-entendre inconsciemment un final qui serait « de faire »
Ils ne pouvaient pas s’offrir les modernisations que la richesse aurait permis de faire »
Et donc je crois que je vais opter pour cette dernière formulation, plus lourde certes, mais « qui sonne mieux ».
Donc cela annule un peu ma question, mais si vous vous sentez de répondre, en ces temps de confinement, pour passer le temps… 🙂