Quel pluriel pour « un ver » et « un verre » tombent. Les deux ? se retrouvent par terre.
« Dans une main, j’ai un VER de terre et dans l’autre, un VERRE d’eau. J’ouvre les deux mains et… les deux VER…? tombent. »
Comment faudrait-il écrire: « VER……………….
Bonjour,
On peut jouer avec les mots (homonymie), mais on ne plaisante pas lorsque l’on parle de mathématiques.
Les dix chiffres de la numération décimale permettent d’écrire les nombres entiers qui vont nous servir à compter, classer, mesurer…
« Dieu a créé les nombres entiers et tout le reste est l’oeuvre de l’homme.» est une célèbre citation de Leopold Kronecker (7 décembre 1823 – 29 décembre 1891) mathématicien allemand persuadé que l’arithmétique doit être fondée sur les nombres entiers.
Un nombre cardinal tel que un, trois, vingt-cinq, quatre-vingt-quatorze, cent, mile…permet de déterminer avec exactitude le nombre d’éléments de même nature d’un ensemble donné.
Vingt soldats, quatre voitures, cent jours, mille soucis…
Ver et verre ne sont pas de même nature. La question ne se pose donc même pas !
Dans le même genre on peut citer:
Un sot sur un âne, tient dans sa main droite un sceau royal et dans sa main gauche un seau rempli d’eau.
Il tombe de l’âne.
et la même question farfelue est posée !
Pour ce qui est de l’homophonie voici ce que conseille Alphonse Allais à un voyageur timoré qui s’apprête à traverser une forêt hantée par des êtres surnaturels :
« Par les bois du djinn où s’entasse de l’effroi
Parle et bois du gin ou cent tasses de lait froid.«
j’adore la fin de la réponse mais j’ai une question ; « Ver et verre ne sont pas de même nature ». Pourquoi ? ce sont pourtant des noms communs …. Pourquoi les maths ici ? ?!? Comme j’ai toujours collectionné les zéros en cette matière, il me faut quelques éclairages à l’aide des mots et des lettres!
Bonjour Joëlle,
Je suis ravi que vous me posiez cette question et je vais essayer de justifier ma réponse à l’aide d’ un exemple élémentaire.
Ver est un animal, verre est un objet que l’on utilise pour boire. Ils sont donc de natures différentes. Il est donc nécessaire de les dénombrer séparément.
Dans ce compotier il y a cinq oranges et six pommes,
L’opération 5 oranges + 6 pommes ne donne aucun résultat.
En effet, si l’on s’avise d’avancer le nombre 11 , on vous rétorquera 11 quoi ? pommes ou oranges ?
J’entends immédiatement votre remarque: « Mais orange et pomme sont des fruits! donc cela fait bien 11 ». Ce à quoi je répondrai non pas 11 fruits mais une salade de fruits.
Et quand bien même on insisterait sur 11 fruits, pourrait-on en déduire exactement qu’il y a 5 oranges et 6 pommes. Et pourquoi pas 7 pommes et 4 oranges ?
Voyez-vous le parallèle que j’ai établi entre d’une part – ver , verre – et – orange , pomme – et d’autre part entre noms communs et fruits.
En toute logique mathématique on ne peut pas écrire : « J’ouvre les mains, et les deux tombent.« Deux(2) quoi ?
Sincèrement vôtre.
Oui bien sûr, j’ai compris, vous avez raison … c’est tout clair, j’avais limité ma compréhension à la notion de nature grammaticale.
je vais changer ma réponse et vous donner une image !
Pourtant 11 fruits, ça me paraît juste…
J’ouvre les mains : le ver et le verre tombent.
Sinon c’est impossible. ..
Il y a aussi le vair, le vers, le vert…. mais vous n’avez pas cinq mains.
Il faut écrire : j’ouvre les deux mains et, le ver et le verre tombent.
La virgule a ici une grande importance.
On ne peut associer, regrouper, au pluriel. ces deux mots homophones (différents, mais même prononciation).
Un ver de terre vert, qui courait dans l’herbe,
Je l’attrape par la queue,
Je le montre à ces Messieurs,
Ces Messieurs me disent
Trempez le dans le verre
Trempez le dans l’eau
Ҫa fera un escargot tout chaud !
Ah, ces comptines enfantines ! La Souris verte parle à Une poule sur le mur.
Tant de beaux vers à maîtriser les homonymes…
L’une des homophonies les plus connues : « Les poules étaient sorties du poulailler dès qu’on leur avait ouvert la porte »…
Pour répondre à la question de RégineV, « J’ouvre les mains (inutile de préciser que vous en avez deux, sinon comment tiendriez-vous les deux objets ?), l’un et l’autre tombent à terre« .
Les poules du couvent couvent… N’est-ce pas l’homographie la plus plausible ?
Merci à tous ! J’ai bien noté et ne me poserai plus la question.
Je n’en doute pas.
Tout cela fut finalement bien amusant.
Bonjour
Pour mieux comprendre, remplace le mot ver par pomme.
Le verre et la « pomme » tombent.
Le ver et le verre ça n’a rien à voir, on ne compte pas les mêmes objets.
Un sot sur un âne tient dans sa main droite un sceau royal et dans sa main gauche un seau rempli d’eau.
L’étroit sot tombe de l’âne. 🙂