Histoire avec ou sans majuscule
Bonjour,
Doit-on écrire ‘histoire’ avec une majuscule dans « un professeur d’histoire, les livres d’histoire » ?
Merci d’avance
Histoire est un nom commun, pas de majuscule. Quelle que soit l’expression.
Comme expliqué en détail dans votre question sur Démocrates et Républicains, affecter une majuscule à un nom commun est un élément de contexte.
– l’Histoire vaut pour la valeur absolue « ensemble des faits passés méritant d’être notés » : un professeur d’Histoire, entrer dans l’Histoire, écrire l’Histoire.
– l’histoire vaut pour la valeur relative dans un emploi indéfini (une bonne histoire), au pluriel (les histoires belges), avec un complément (les histoires d’amour finissent mal) ou au figuré (c’est tout une histoire).
Pour la question des majuscules, vous ne trouverez aucune autre réponse satisfaisante. Tous les cas se ramènent à ce principe unique appliqué par tous les typographes (français), qui ne consultent jamais aucun dictionnaire pour décider d’une majuscule. C’est le sens qui la détermine.
un professeur d’Histoire ???
un cours d’Histoire ???
bon !
Ben oui ! Mais un cours d’histoire de l’Art puisque le complément relativise le mot à son simple sens de « succession d’évènements » et que la valeur absolue est portée par Art. Idem alors pour « art » : un cours d’histoire des arts en Occident. Idem pour « occident » : « Le ciel était pur et tout proche, cerné de l’orient à l’occident par une buée couleur de soufre. » (Bernanos, Imposture).
Il fut un temps où l’on respectait ces principes, mais de nos jours chacun fait à sa guise…
On suit l’
Académie,
dans cet article, le mot histoire au sens de science historique, ne prend la majuscule qu’en début de phrase.https://www.cnrtl.fr/definition/histoire
Je n’ai aucun respect pour les positions de l’Académie en matière typographique. Ils n’ont jamais vu la queue d’un typographe ou imprimeur et s’en moquent totalement. Depuis bien longtemps, leurs remarques décousues ne font que semer la confusion. Résultat : au lieu d’un principe simple, on a dix mille cas particuliers.
De toute façon, vu le succès foudroyant de la laborieuse dernière édition du Dictionnaire, je pense qu’ils vont rendre sous peu leur tablier et arrêter de légiférer sur le français pour laisser la place à des professionnels.
Mais bien entendu ce n’est que que mon avis peu éclairé…