NOUS, ON… (suite) – La question de l’interchangeabilité
J’hésitais, au moment où j’ai lu la question de Karine entre les formulations suivantes :
« Tant qu’on cherche à être les bourreaux des problèmes, nous en sommes les victimes. »
NB. Je n’aime pas la possibilité « Tant qu’on cherche à le bourreau des problèmes, nous en sommes les victimes. »
Ou
« Tant que nous cherchons à être les bourreaux des problèmes, nous en sommes les victimes. »
Ou la variante en « on/on » (avec la question du choix du « on » singulier ou pluriel pour les deux parties de la phrase :
– « on/on » avec « on » pluriel : « Tant qu’on cherche à être les bourreaux des problèmes, on en est les victimes. »
– « on/on » avec « on » singulier : « Tant qu’on cherche à être le bourreau des problèmes, on en est la victime. »
Ou, enfin, la variante en « nous/on » :
– « nous/on » avec « on » pluriel : « Tant que nous cherchons à être les bourreaux des problèmes, on en est les victimes. »
NB. Je n’aime pas la possibilité « nous/on » avec « on » singulier, même s’il me fait penser à la phrase de Jules Vallès mentionnée par Karine : « Tant que nous cherchons à être les bourreaux des problèmes, on en est la victime. »
J’espère, chers amis de la langue, ne pas vous avoir donné trop mal à la tête et, si ce n’est pas le cas, vous pose la question : Où irait votre préférence ?
Autant qu’il est possible*, il ne faut choisir, pour une même phrase, voire un même paragraphe, entre « nous » et « on ».
1 Tant que nous cherchons à être les bourreaux des problèmes, nous en sommes les victimes.
2 Tant qu’on cherche à être les bourreaux des problèmes, on en est la victime.
Les deux phrases n’ont pas exactement le même sens. La 1 fait référence à des personnes physiques, concrètes, un ensemble de personnes dont l’énonciateur fait partie, alors que la 2 est généralisante ; le « on » est ici pronom indéfini
*on sursauta, on se leva, on avait entendu des pas derrière …. ? Soi ? Ce n’est pas possible, car le pronom « soi » a une valeur généralisante qui n’est pas voulue ici. Nous ? c’est mélanger les deux pronoms « nous » et « on ». Il vaut mieux réécrire toute la phrase (voire un plus long énoncé) en choisissant le pronom « nous »
Remarque : dans cette dernière phrase, le « on » remplace nettement un « nous », c’est à dire un ensemble de personnes dont l’énonciateur fait partie