Scènes d’horreur(s)
Bonjour,
Dans la phrase suivante : Il se réjouissait de ces scènes d’horreurs, écririez-vous horreur au singulier ou au pluriel ?
Merci !
Des selles de cheval ou des selles de chevaux ?
Lorsque rien n’indique le nombre du nom qui suit une préposition, c’est le plus souvent que le singulier suffit. C’est cela que l’esprit perçoit lorsque le pluriel ne s’entend pas. Il est en général inutile de chercher à chaque fois le nombre d’objets. Lorsque le pluriel s’impose, on le devine aisément et personne ne pose de question. Sinon, la langue dispose de nombreux moyens contextuels (articles, compléments) pour indiquer le pluriel si celui-ci est vraiment utile.
– Il se réjouissait de ces scènes d’horreur.
– Il se réjouissait des scènes d’horreurs infligées aux esclaves.
– Il se réjouissait de cette scène, des horreurs vécues par les esclaves.
Cela est évidemment valable pour des milliers de cas concernés par cette construction de complément de nom. On apprenait cela jadis à l’école, mais vu le nombre de questions, il semble que ce principe se soit perdu et on passe beaucoup de temps à « gamberger » pour rien.
Pourquoi un -1 ? je vous ai mis un +1 pour annuler : par esprit de justice ET pour que les lecteurs ne soient pas induits en erreur sur la validité de votre message.
Le singulier est générique : il s’agit de l’horreur en général.
Donc : des scène d’horreur.
A moins qu’on veuille parler de scènes qui présentent des horreurs spécifiques,
J’ai du mal à comprendre pourquoi la notion de singulier générique (que j’ai introduite sur ce site moyennant des attaques de certains) semble convenir mais qu’elle dérange régulièrement lorsque je l’explique en détail. Je n’ai jamais lu un seul argumentaire contre cela. Mystère des notations !
J’ai hésité à employé le terme générique ici. En fait il serait plus juste de dire que le pluriel « des horreurs » renvoie à du concret et que « de l’horreur » ou « d’horreur » est une notion abstraite.
Pour la notion de singulier générique, je ne vois pas en quoi elle peut déranger. C’est une notion qui revient très souvent dans la langue et se priver du terme, c’est se priver de sens (signification). Mais vous avez raison, j’ai remarqué la même chose.
Symptomatique : lisez les réponses aux 100 dernières questions de ce type (doute sur le singulier ou pluriel d’un complément sans déterminant). Il y en 99 qui ont reçu la réponse singulier en priorité, le pluriel étant une variante qu’on est obligé de tirer par les cheveux, pour la forme. Lorsque le pluriel est évident, il n’y a pas de question.
Pour moi singulier car il s’agit de l’horreur résultante.
Bonjour Tara,
Merci pour votre réponse. Pour placer dans le contexte, il s’agit d’un texte où l’auteur évoque les horreurs vécues par les esclaves (coups de fouet, tortures, humiliations…).
Bonjour,
Comme cela a été dit par Tara, le singulier semble a priori plus adapté. En revanche, pour faire suite à votre remarque complémentaire, puisque l’on parle des horreurs vécues par les esclaves, le pluriel est acceptable. Il s’agira surtout d’avoir une cohérence tout au long de votre texte : si l’on parle des scènes d’horreurs, alors horreurs doit toujours être au pluriel dans ce contexte dans votre texte. On parlera alors bien des horreurs et non de l’horreur.