« un intelligent petit visage aux yeux sombres qui le regardaient d’un air décidé. »
Bonjour à tous,
En relisant un texte, j’ai tiqué sur cette fin de phrase :
Il se trouva face à un intelligent petit visage aux yeux sombres qui le regardaient d’un air décidé.
Mon premier réflexe est d’associer « qui » à « visage », donc le verbe serait au singulier… ?
Dois-je trouver une autre manière de formuler la même idée ? ou est-ce correct ?
Merci !
Bonjour,
Ce sont les yeux qui regardent. Physiologiquement, c’est juste.
Si vous aviez utilisé une relative se contentant de décrire les yeux (« Il se trouva face à un intelligent petit visage aux yeux sombres qui louchaient.« ), vous n’auriez eu aucun cas de conscience quant à la conjugaison au pluriel. Alors pourquoi ce sentiment déstabilisant avec votre citation ? Votre relative n’est plus simplement qualificative, elle est prédicative et renvoie de plus au premier sujet (il) repris comme cod (le) . Habituellement, c’est alors le noyau du groupe nominal qui est l’antécédent de qui, en effet : visage. Vous devriez plutôt dire : « Il se trouva face à un intelligent petit visage dont les yeux sombres le regardaient d’un air décidé.«
J’ai beaucoup de mal à lire votre réponse car c’est écrit tout petit, je me demande bien pourquoi !!!
Si je zoome, c’est flou, et la loupe n’est pas pratique pour tout un texte.
A part cela, j’apprécie l’analyse détaillée, il est bien sûr que c’est une personne qui regarde, et non des yeux. En fait, j’ai collé à la VO, c’est le style de l’auteure que je traduis, donc, oui, c’est un effet de style…
Merci pour votre réponse à ma réponse. J’ignore pourquoi depuis quelque temps de nombreuses réponses sont bloquées, nous obligeant à les publier sous forme d’images. Il suffirait bien entendu que les gestionnaires du site remettent tous les paramètres du site selon leur configuration par défaut pour que le site fonctionne à nouveau, mais apparemment, certains s’amusent avec les systèmes de blocage. Des millions de sites dans le monde utilisent le système WordPress, et c’est donc évidemment un administrateur de notre site qui a fait une mauvaise (ou volontaire) manipulation qui embête tout le monde. Si je dois encore publier une image en guise de réponse, je tenterai d’en augmenter la résolution.
Si vous avez trouvé des éléments intéressants dans ma réponse, je vous remercie pour la lecture attentive que vous en avez eue.
Il se trouva face à un intelligent petit visage aux yeux sombres qui le regardaient d’un air décidé.
Je ne vois pas pourquoi la relative ne serai pas une extension du nom « yeux ».
Certes, la relative peut être prédicative … ou ne pas l’être. Si elle l’est, c’est qu’on ne change pas de thème. Sinon, comme ici, c’est qu‘il y a changement de thème.
Ici, si on choisit « qui », on abandonne le thème « il » pour parler des yeux. La phrase qui suit devrait confirmer le choix.
Il se trouva face à un intelligent petit visage aux yeux sombres qui le regardaient d’un air décidé. Ces yeux lui rappelèrent immédiatement…..
Mais il est vrai qu’on ne sent pas la phrase comme pleinement satisfaisante. La raison n’en est pas syntaxique mais sémantique.
Des yeux ne peuvent avoir un air. « Air » s’applique à une personne. Il faut donc changer la formulation :
Il se trouva face à un intelligent petit visage aux yeux sombres qui le regardaient avec une expression déterminée/de façon décidée.
Merci Tara.
Je n’ai pas pu choisir de meilleure réponse à ma question car chacune apporte un élément qui montre qu’il y avait plusieurs causes à mon malaise devant cette phrase. Avec tout ces éléments en tête, j’ai repris la VO d’où je la tirais et j’ai tâché de la reconstruire au plus fidèle et au plus littéraire en même temps 🙂