« comme s’il s’agissait » dans le futur
Bonjour,
Comment conjuguer le verbe « s’agir » dans cette phrase svp :
« La capacité qu’aura l’IA de tenir une conversation ou d’avoir des émotions semblables à un être humain bouleversera les sentiments que l’homme porte à son égard, pouvant alors même la considérer ou s’y attacher comme s’il s’agissait d’une vraie personne. »
La locution conjonctive comme si commande uniformément l’imparfait (éventuellement le plus-que-parfait) de l’indicatif, quel que soit le temps de la principale :
– Il lui parle (parla, parlait) comme s’il s’agissait d’un animal.
– Il lui a parlé comme s’il s’agissait d’un animal (s’il s’était agi d’un animal).
– Il lui parlera comme s’il s’agissait d’un animal.
Cela mis à part, attention à la syntaxe. Le participe pouvant, isolé au milieu de votre longue phrase, est censé se rapporter à « la capacité » mentionnée au tout début, ce qui est évidemment incohérent (anacoluthe). Il faut reformuler, sans doute en deux phrases séparées.
Alors qu’il y a beaucoup de subtilités dans les récits au passé, la concordance des temps dans le futur consiste à utiliser dans les subordonnées exactement les mêmes temps qu’au présent. Les temps sont tout simplement relatifs au temps de la principale.
* Je saurai qu’il est présent (présent transposé dans un cadre futur)
* Je saurai qu’il est venu (passé composé transposé dans un cadre futur)
* Je ferai comme s’il était là (irréel du présent transposé dans un cadre futur)
Alors que les deux premiers exemples peuvent, en dehors d’une subordonnée, s’exprimer au futur (il sera) et au futur antérieur (il sera venu), il n’existe pas de temps correspondant à l’hypothèse irréelle dans le futur. Mais ce temps ne manque pas beaucoup, car on ne trouve en principe de temps exprimant la condition que dans des subordonnées, et on peut donc toujours utiliser un temps relatif à celui de la principale.