RE: Ce serait qui + conditionnel ?

Bonjour,

J’ai un doute qu’aucune recherche sur Google n’a su calmer.   AprĂšs « Ce serait lui qui », ajoute-t-on le verbe au conditionnel ?

Par exemple :
« Ce serait-ce lui qui conduira. »
« Ce serait-ce lui que conduirait. »

La seconde sonne plus juste mais le double conditionnel semble redondant.

SergioPerez Débutant Demandé le 17 juin 2024 dans Conjugaison

On dissipe un doute, plutĂŽt que de le calmer.

le 17 juin 2024.

Tout dĂ©pend de ce que l’on cherche Ă  exprimer.

Sur le fond, « techniquement parlant » sur les rĂšgles qu’il est d’usage de suivre, je pourrais ĂȘtre proche de vous rejoindre,… Cependant, imager une idĂ©e ou « une sensation » est propre et restera propre Ă  celui qui s’exprime.

Nous avons bon nombre d’auteurs qui, au travers des siĂšcles, ont imagĂ© leur ressenti ou sensation de maniĂšre qui semblait « à premiĂšre vue » inappropriĂ©e et/ou surprenante (pour x raisons).

Beaucoup de ces »nouvelles » maniĂšres d’exprimer un ressenti personnel sont dĂ©sormais devenues usage courant.
Usage que vous, comme moi, employons rĂ©guliĂšrement
 sans y voir la moindre chose Ă  en redire ce jour… en 2024.
Parce que oui, certaines nuances, inexistantes ou non exprimĂ©es fut un temps, apportent aujourd’hui un degrĂ© de comprĂ©hension, nuance, finesse, supplĂ©mentaire.

Faites disparaitre les nuances que nous autorise la langue française semble clairement en revenir Ă  ne plus savoir comment exprimer et/ou partager parfaitement vos Ă©motions, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas Ă  souhaiter, voire Ă  craindre.

« Calmer ses doutes » est-il juste en termes de rĂšgle absolue ? Je l’ignore.
Comme j’ignore Ă©galement si un  » On dissipe un doute, plutĂŽt que de le calmer » est source de rĂ©flexion constructive. Le doute, par dĂ©finition, est issu et laisse la place Ă  plein de sentiments… non ? À ce titre, ne peut-on pas autant chercher Ă  le dissiper qu’Ă  le calmer ?

Pour ma part, une dĂ©marche « directive » ou standardisĂ©e sur la maniĂšre d’exprimer des sentiments ou des sensations (pour ne pas dire sĂ©lective, ce qui, ma foi, s’apparente Ă  du privatif) nous aurait empĂȘchĂ© de prendre plaisir Ă  la lecture de fabuleux Ă©crivains dont les Ă©crits imagĂ©s « à leur sauce »nous ont enchantĂ©s et nous enchantent encore.

En ce sens, et bien que je comprenne parfaitement le soin que vous souhaitiez apporter au respect de la langue française, ce que je le cautionne… je me dis qu’il est bon parfois de se garder de rĂ©ponse qui pourrait sembler (parfois Ă©galement) un tantinet pĂ©remptoire.

Avec tout mon respect pour votre implication à vouloir défendre la beauté de la langue française
Je vous souhaite une bonne fin de soirée.

le 17 juin 2024.
6 RĂ©ponses

Merci à tous pour ces explications claires qui me permettent de bien comprendre ! 😉

Je ne sais pourquoi je ne parviens pas Ă  rĂ©pondre directement sous chaque rĂ©ponse. Oui, Cathy LĂ©vy, c’est une coquille, la premiĂšre phrase Ă©tait d’abord interrogative, j’ai oubliĂ© le second « ce » en la modifiant et en la dupliquant.

Concernant le choix du verbe « calmer », c’est dĂ©libĂ©rĂ©. Je n’avais pas le sentiment de traduire un tourment avec « dissiper », je voulais imager (en exagĂ©rant, bien entendu) l’importance de mes doutes. LĂ  aussi, merci pour ces passionnantes explications !

SergioPerez DĂ©butant RĂ©pondu le 18 juin 2024
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