Coupée court
Bonsoir.
Dans cette phrase : « Mon analyse est coupée court », c’est bon ou il faudrait plutôt mettre « coupée courte » ?
Et on est bien d’accord que « est coupée de court » ça ne se dit pas ?
Merci.
Expression figée où « court » est adverbe : nous avons coupé court à la conversation. Il a coupé court à mon analyse.
Coupé de court ne se dit pas en effet.
@CParlotte = J’ai voulu dire que quelqu’un a coupé court à mon analyse, pendant que je l’exposait en effet. Que quelqu’un m’a interrompu pendant que j’exposais cette analyse, donc. C’est bien « coupée court » du coup ?
Merci.
Vous avez raison : « couper court », c’est abréger subitement, empêcher de se développer, un sens figuré dérivé de la manière de tailler certains végétaux.
On coupe court à quelque chose (la préposition est un peu inexplicable) et la forme passive orthodoxe (XIXe siècle) devrait être « il est coupé court à mon analyse ». Le XXe siècle a ensuite vu apparaitre la forme simplifiée « a été coupé(e) court » qui est parfaitement défendable.
De nombreuses attestations sont disponibles dans la liste jointe.
@CParlotte = J’ai voulu dire que quelqu’un a coupé court à mon analyse, pendant que je l’exposait en effet. Que quelqu’un m’a interrompu pendant que j’exposais cette analyse, donc. C’est bien « coupée court » du coup ?
Merci.
Merci beaucoup @Chambaron !
Avec plaisir !
Réponse à la réponse de @NP
Bonjour, je vois que Chambaron a répondu à la question que vous me posiez, c’est original. Sa première réponse n’avait aucun rapport avec votre question. Quant à son commentaire sous la réponse que vous m’avez faite, il est fautif. Expliquez-vous avez lui par le biais des commentaires, sous sa réponse.
Le mot « démonstration » désigne à la fois le contenu de la démonstration et son exposé. Je ne crois pas que ce soit le cas pour le mot « analyse ». Dites plutôt « mon analyse » pour parler du contenu, et « l’exposé de mon analyse » pour parler de l’exposé de votre analyse. Il peut arriver que des acceptions se recoupent, en particulier par métonymie, mais de préférence, évitez.
On va donc dire ici « mon exposé ».
Mais « mon exposé est coupé court », « mon exposé est interrompu », ça ne se dit pas beaucoup non plus.
Puisque vous suggérez en réponse que que écrivez à la voix passive, écrivez donc de préférence au passé « mon exposé a été interrompu » et non « mon exposé est interrompu ». La voix passive au présent est rarement utile sans présent de narration (je parle, et soudain, mon exposé est interrompu…).
On va donc poursuivre au passé composé.
Si la phrase vous intrigue à la voix passive, mettez-la à la voix active. On obtient : on a coupé court à mon exposé.
La construction « couper court un exposé » n’existe pas (elle a existé anciennement).
Comme on ne coupe pas court un exposé, à la voix passive, un exposé ne peut pas être coupé court.
Vous ne devez pas chercher à orthographier le mot « court » dans votre phrase, mais vous devez simplement renoncer à cette phrase.
Vous posez votre question technique avec un ton assez simple, ce qui me fait penser que vous parlez parfaitement le français, aussi bien que nous, et que vous le parlez tous les jours. C’est-à-dire que votre question n’est ni une question d’étranger ni une question d’enfant (dans ces deux cas il faudrait qu’on vous réponde différemment). Et donc, tous les jours, vous parlez français avec vos amis, et vous ne leur avez jamais dit « mon analyse est coupée court ». Vous savez, depuis vingt ans ou plus, que ça ne se dit pas, et cependant vous avez soudainement décidé que, bien que ça ne se dise pas, vous deviez l’écrire. Je vous conseille réellement de n’écrire que des phrases dont vous connaissez le sens, que vous savez utiliser aussi bien à la voix active qu’à la voix passive, et dont vous connaissez au moins un exemple d’utilisation valide. On ne se met pas tout à coup à faire des phrases bizarres le jour où on a un texte à rédiger.
Si vraiment vous devez utilise l’expression « couper court », ne l’utilisez jamais dans une construction transitive directe : on a coupé court la rumeur / la rumeur a été coupée court. Cette construction a plusieurs siècles. Elle n’est plus valide.
C’est uniquement dans le cadre de cette construction ancienne qu’on pourrait envisager un accord, comme actuellement pour les cheveux (je les préfère courts, donc les coupe courts). Mais même dans cette construction ancienne, pour dire « abréger » ou « interrompre », on avait déjà renoncé à voir un adjectif attribut et on utilisait déjà « court » comme un adverbe, invariable.
Et si vraiment vous devez utiliser l’expression « couper court à », pour dire qu’un exposé a été interrompu, alors utilisez-la à la voix active et intransitivement.
Court est ici adverbe, donc invariable (courtement n’est pas utilisé en français moderne).
Autres exemples : Elle s’est fait couper les cheveux court, elle a mis la barre haut, la pelouse a été tondue ras ou, plus familier et un peu abusif, ils ont gagné facile (car facilement est courant et préférable).
Une analyse coupée court, ça ne se dit pas. Que voulez-vous dire ?
On ne peut pas couper court une analyse (même si l’expression a existé transitivement).
Vous voulez dire que vous avez rédigé une analyse coupée court ? Ou que quelqu’un vous a interrompu pendant que vous l’exposiez ? Ou que vous l’avez finalement abrégée ? Ou autre chose ?
Est-ce une voix passive au présent ? mon analyse est coupée court = on coupe court mon analyse…
Est-ce le verbe « être » avec un attribut ? comment est votre analyse ? mon analyse est coupée court…