Complément du nom ou COI ?
Bonjour,
Voici une phrase que je dois analyser :
« Elle permet l’affirmation de la singularité de l’individu ».
Il faut trouver la nature et la fonction de « de la singularité » et…. Je sèche !
Nature, je dirais Groupe nominal (sans certitude…)
Et la fonction, spontanément « de la singularité » j’ai envie de dire COI mais « affirmation » n’est pas un verbe, mais un nom, donc ça ne colle pas (le COI étant complément d’un verbe).
Ce serait donc le complément du nom « affirmation » mais là c’est le sens et la logique qui me dérangent… aaaargh !!!
Help !
Elle permet l’affirmation de la singularité de l’individu :
Elle = sujet
permet=verbe
l’affirmation de la singularité de l’individu = groupe nominal, COD
(en terme de sens, c’est un tout : elle permet quoi ? )
de la singularité : est le complément du nom « affirmation »
Je suis d’accord avec Joëlle .
Elle permet l’affirmation de la singularité de l’individu.
D’ailleurs, dans une phrase, tout élément a une nature et une fonction, ou, autrement dit,appartient à une classe grammaticale et a un rôle.
de la singularité est groupe nominal (groupe dont le nom est le centre) et complément du nom affirmation. Complément du nom, c’est à dire qu’il complète le nom. Sans lui, le sens est affecté > elle permet l’affirmation — de l’individu. On voit très bien que de la singularité définit le nom affirmation, dit de quelle affirmation il s’agit ; sur quoi porte cette affirmation.
Et je ne vous lancerai pas d’injonctions comme « ne cherchez pas trop » – « appelez cela ». Bien au contraire, cherchons et analysons de près, ensemble. Il y a beaucoup de logique dans la langue.
Merci beaucoup pour vos réponses ! Cela me conforte dans mon analyse. Tara je suis bien d’accord avec vous sur la logique de la langue !
Bonne journée !
Ne cherchez pas trop de sens particulier à « un complément du nom ». C’est une simple nomenclature. À partir du moment où ça complète un nom appelez ça un complément du nom : une tarte à la crème, une porte en bois, un chien qui aboie, le début de l’histoire, le choix de la vérité, le courage de le dire, le jardin de ma tante, l’affirmation de la singularité, la singularité de l’individu…
Tous ces compléments du nom le sont à leur manière, ils expriment des rapports différents avec les noms qu’ils complètent. C’est une notion qui sert juste à structurer la phrase en regroupant les mots.
Ici, il faut surtout voir qu’on a deux compléments du nom imbriqués :
— Elle permet [ l’affirmation de [ la singularité de [ l’individu ] ] ].
On doit en principe trouver une nature et une fonction à l’intérieur de chaque paire de crochets.
On peut dire que (l’individu) est un nom dont la fonction est CDN de (la singularité),
que (la singularité de l’individu) est un groupe nominal dont le fonction est CDN de (l’affirmation),
et que (l’affirmation de la singularité de l’individu) est un groupe nominal dont la fonction est COD du verbe (permettre).
Mais on ne peut pas découper la phrase de façon à trouver une nature et une fonction à (de la singularité).
Bonjour,
Dans leur ensemble, les grammairiens font peu de distinctions de classes parmi les compléments de nom.
Néanmoins, lorsque le nom noyau (ici affirmation) est une nominalisation de procès (« l’action d’affirmer ») introduisant un complément avec la proposition /de/ (de la singularité…), ces mêmes grammairiens relèvent un rôle syntaxique particulier, le complément étant considéré par Riegel [Grammaire méthodique du français] comme sujet (passif !!) du procès ( » la singularité est affirmée« ) et par Grevisse [Le bon usage] comme objet direct du procès (« Elle permet qu’on affirme la singularité »). Grevisse indique que ce type de complément de nom est parfois appelé « complément objectif du nom« .
Je ne fais que rendre compte objectivement de la position de deux grammairiens connus et je pense avoir répondu précisément à la question d’AnnBj. Par curiosité, j’aimerais donc connaitre la raison de ce vote « ce n’est pas utile » !