passé simple et subjonctif

Bonjour,
Je m’interroge sur le temps qui doit être adopté pour une subordonnée au subjonctif suivant un passé simple :

Ex:
« Le roi imposa le retrait des armes afin que la guerre cessât. »
ou
« Le roi imposa le retrait des armes afin que la guerre cesse. » ?

Toutes les réponses aux questions liées au subjonctif que j’ai vues sur ce site indique un subjonctif imparfait après un temps à l’imparfait, mais nulle mention du passé simple.

Merci pour votre aide.

jifeol111 Débutant Demandé le 16 janvier 2024 dans Conjugaison

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4 réponse(s)
 

En stricte concordance des temps, l’imparfait du subjonctif est correct avec un temps passé et bien sûr le passé simple.
Toutefois, actuellement, il est admis de se contenter du présent du subj. (plus moderne).

joelle Grand maître Répondu le 16 janvier 2024

Dans ce roman, il y aura certaines phrases à l’imparfait et d’autres au passé simple.
Il est raisonnable de faire un choix au départ et de traiter les subjonctifs de la même façon durant toute l’histoire, quel que soit le temps de la principale.
* Appliquer la concordance des temps pour tous les verbes dépendant d’un verbe à l’imparfait ou au passé simple :
— Il savait qu’il pleuvait. Il expliqua qu’il était fatigué. Il voulait qu’on l’écoutât. Il ordonna qu’on me fît venir.
* N’appliquer la concordance des temps que pour les verbes à l’indicatif dépendant d’un verbe à l’imparfait ou au passé simple :
— Il savait qu’il pleuvait. Il expliqua qu’il était fatigué. Il voulait qu’on l’écoute. Il ordonna qu’on me fasse venir.

Selon nos habitudes ou nos lectures, on trouve parfois que certains subjonctifs imparfaits passent bien dans certaines circonstances, et moins bien dans d’autres. On peut par exemple accepter facilement « bien qu’il plût à verse, je décidai de sortir », et trouver étrange l’absence de concordance dans « bien qu’il pleuve encore, le soleil brillait », c’est-à-dire préférer nettement ici la concordance des temps. On peut aussi trouver que la concordance sonne juste dans « je regrettais qu’il plût tant, mais je sortis », et pourtant préférer « un dieu ordonna qu’il pleuve » avec un passé simple d’immédiateté suivi d’une action par définition non simultanée, et s’affranchissant donc de la concordance des temps. Flaubert assumait de ne pas traiter tous les subjonctifs de la même façon, d’appliquer souvent la concordance au subjonctif, et parfois non, mais je ne crois pas qu’il ait donné ses critères.
Est-ce votre cas ? Est-ce dans un texte où vous appliquez régulièrement la concordance des temps que tout à coup, pour exprimer une action qui suit un ordre, vous trouvez le subjonctif imparfait de simultanéité peu adapté ? Quelle que soit votre impression, je vous conseille de traiter identiquement tous les subjonctifs des subordonnées, que le verbe de la principale soit à l’imparfait ou au passé simple, et que le subjonctif s’inscrive dans une simultanéité parfaite ou dans un moment qui suit.

CParlotte Grand maître Répondu le 17 janvier 2024

Selon les principes de concordance, un temps du passé, quel qu’il soit, dans la principale appelle un temps du passé dans la subordonnée, ici le subjonctif imparfait  : « Le roi imposa le retrait des armes afin que la guerre cessât. »
Cependant, le subjonctif exprime généralement une idée plus qu’une réalité, un concept finalement dé*** cté de l’enchainement temporel. L’emploi d’un subjonctif présent est donc tout à fait correct et admis.  « Le roi imposa le retrait des armes afin que la guerre cesse. »  ou « cessât » n’apporte ni plus ni moins d’information que « Le roi imposa le retrait des armes pour faire cesser la guerre. »
Faites un choix cohérent pour l’ensemble de votre texte. Soit d’employer le  subjonctif imparfait, soit de ne pas l’employer. Préférez le présent si vous êtes amenés à conjuguer à la  1re ou 2e personne « Le roi intervint pour que nous déposassions les armes. » ne s’écrit plus guère !
Néanmoins vous pouvez décider d’un autre choix et par exemple réserver l’usage de l’imparfait  au cas où il est réellement associé à une réalité du passé : « Le roi imposa le retrait des armes afin que la guerre cessât, et elle cessa ! »  versus « Le roi imposa le retrait des armes afin que la guerre cesse, mais elle ne cessa point.« 

Bruno974 Grand maître Répondu le 17 janvier 2024

Merci beaucoup pour ces réponses.
Merci tout particulièrement à CParlotte.
Je vais suivre vos conseils et traiter tous les subjonctifs de la même façon jusqu’à ce que j’atteigne le niveau de Flaubert, pas avant une vie future !
J’ai toujours aimé le subjonctif imparfait, c’est dommage que l’usage s’en soit un peu perdu. Je m’y tiendrai dès que c’est possible.

jifeol111 Débutant Répondu le 22 janvier 2024

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