« un jour »
Bonjour,
Peut-on écrire « Mais crois-tu qu’un jour j’accepte ta loi ? » ou doit-on forcément employer le futur ?
Mais crois-tu qu’un jour j’accepte ta loi ?
Le mode du verbe accepter est ici le subjonctif. C’est un subjonctif présent. On l’entend quand on change de personne :
Mais crois-tu qu’un jour nous acceptions ta loi ?
Ou de verbe :
Mais crois-tu qu’un jour je vienne te voir ?
Ce mode est correct dans cette phrase.
On pourrait avoir un futur : Mais crois-tu qu’un jour j’accepterai ta loi ?
La différence ici entre le subjonctif et l’indicatif futur :
Le futur met en question le fait d' »accepter » , envisagé comme une réalité.
Le subjonctif ne présente « accepter » que comme une conjecture.
C’est en contexte seulement qu’on peut choisir.
Le verbe « accepter » de votre phrase se place dans le futur.
À l’indicatif, le futur existe :
— Je sais qu’il est malade en ce moment, je sais qu’il sera malade demain.
Mais le subjonctif n’a pas de futur :
— Je crains qu’il soit malade en ce moment, je crains qu’il soit malade demain.
— Je doute qu’il soit malade en ce moment, je doute qu’il soit malade demain.
La question qui se pose est donc de choisir entre l’indicatif futur et le subjonctif présent, les deux se situant dans le futur.
Il faut l’indicatif avec « je sais que », et le subjonctif avec « je doute que ». Vous utilisez le verbe « croire », qui se situe un peu entre « savoir » et « douter ».
Il se conjugue à l’indicatif à la forme affirmative :
— Tu crois que Paul est content.
Aux formes négative et interrogative, le subjonctif insiste sur la possibilité, vue comme une l’hypothèse réfutable :
— Tu ne crois pas que Paul soit content.
— Crois-tu que Paul soit content ?
Ce subjonctif accompagne assez bien « un jour » si ce jour est hypothétique :
— Crois-tu que Paul soit content un jour ?
Pour envisager un cas concret, ou pour insister sur un temps précis, l’indicatif convient mieux :
— Crois-tu que Paul sera content demain en recevant son cadeau ?
Si le sens voulu vous permet d’intercaler « possible », utilisez le subjonctif :
— Mais crois-tu possible qu’un jour j’accepte ta loi ?
— Mais crois-tu qu’un jour j’accepte ta loi ?
Si le sens voulu vous permet d’intercaler un contexte bien concret, utilisez l’indicatif :
— Mais crois-tu qu’un jour je serai malade et que j’accepterai ta loi ?
Si le choix n’était pas clair pour vous, ne pensez pas qu’il suffira de changer de mode pour exprimer telle ou telle nuance. N’hésitez pas à ajouter des compléments, à modifier la phrase jusqu’à ce que tout soit bien clair, et alors je parie que le mode viendra tout seul :
— crois-tu qu’il puisse venir, et qu’il vienne librement ?
— crois-tu vraiment qu’il viendra à l’heure dite ?