Règles et contexte
Bonjour
Suite à ma dernière question, les réponses apportées me font à nouveau me questionner et je souhaiterais être sûre de moi.
Le sujet était:
La règle indique que l’expression « au nom de » est figée, invariable. Est-il cependant possible d’écrire son dérivé « en leur nom » au pluriel (en leurS nomS) ?
Réponse retenue (sauf incompréhension de ma part) :
– Le singulier est obligatoire si l’on s’exprime au nom d’un groupe. (ce qui sous-entend que l’avis/la position du groupe est unanime…il me semble).
– Si une personne est mandatée pour exprimer plusieurs voix distinctives, le pluriel, bien que non obligatoire, est possible et est tout autant correct.
J’aurais tendance à déduire de ceci qu’il serait impossible à quiconque d’affirmer que l’emploi du pluriel « En leurS nomS » est fautif, s’il ne connait pas… le contexte.
(Et que seul le narrateur, qui est à même de le connaître, peut faire le choix de l’accord au pluriel, s’il le juge en adéquation au contexte)
Pensez-vous mon cheminement correct s’il vous plaît ?
Merci d’avance
Ce n’est pas que
Je parle ce soir aux noms des membres de l’assemblée
soit fautif, logiquement parlant. Mais c’est parfaitement inutile puisque chaque personne a un seul nom.
On peut imaginer un contexte (très spécifique) ou chacun à plusieurs noms et alors pourquoi pas le pluriel. Une expression figée permet parfois quelques variations.
On peut également imaginer un avocat (par exemple) qui va représenter plusieurs personnes (sans liens entre elles) lors de différentes audiences sur une même journée (par exemple).
Ou bien un avocat qui doit intervenir dans le cadre d’un procès dans une succession où les héritiers seraient en désaccord (par exemple), les patronymes peuvent y être différents et il peut importer de les distinguer (en ne mettant pas tout le monde dans le même sac)
Sans rejeter le singulier pour autant, il me semble que l’avocat pourrait alors dire : je parlerai en leurs noms demain.
Je reconnais que je cherche la petite bête, car, de fait sur le fond, avec le singulier pas de risque d’erreur (donc on se moque un peu du juste emploi du pluriel ou pas)
…. mais je ne crois pas que le pluriel puisse être relevé fautif dans certains… contextes.
Ces »fameux contextes »changent souvent la donne, je l’ai constaté de multiples fois (fois et/ou contextes non anodins, cependant non signalés dans certaines règles que nous apprenons)
Merci pour votre retour instructif Tara
Bonne soirée ! 🙂
Bonjour,
La première personne du possessif nous renseigne sur l’usage (le bon ?) courant .
Nous (pluriel) nous sommes mis d’accord et désormais Louis s’exprimera en notre singulier. nom.
Si une personne est mandatée pour exprimer plusieurs voix distinctives, pourquoi user de ce pluriel ambigu ?
Un avocat n’écrira certainement jamais : « je parlerai en leurs noms demain », pour exprimer que chacun de ces patronymes a une position différente.
Il me semble qu’à vouloir méthodiquement faire porter une nuance à un petit « s » n’aboutit qu’à confusion et empilage de règles, d’exceptions sylleptiques et autre « on » qui possèderait deux genres, le neutre féminin et le neutre masculin.
Quant bien même l’on pourrait difficilement affirmer que le pluriel est fautif, son usage est quasi inexistant, alors sauf à chercher l’originalité grammaticale, quel est l’intérêt d’en user ? le seul exemple que j’ai trouvé qui donne un sens à ce pluriel est celui-ci :
» Au nom des membres de l’équipe des GAP et en nos noms personnels, nous remercions… » Phrase dans laquelle toute ambiguïté est levée.