Prononciation
Bonjour,
j’entends parfois pour le mot incipit, la prononciation suivante :
-« InKipit »
ou
-« InSSipit »
Quelle est la bonne ?
Donc de le dire des 2 façons n’est pas fautif ?
Cependant laquelle conseilleriez vous ?
Personnellement, je préfère la prononciation avec \s\ qui est plus cohérente avec les autres mots.
Mais oubliez les mots « faute » ou » fautif », il s’agit juste d’une autre logique. Le français moderne est truffé d’anomalies « fautives » que l’usage et les autorités ont acceptées et qui passent aujourd’hui pour être la norme…
La prononciation de ce mot emprunté en l’état au latin fait effectivement débat.
On trouve selon les sources aussi bien \ɛ̃.si.pit\ que \iŋ.ki.pit\, l’Académie (via le TLF) retenant la première.
La difficulté vient du fait que le mot est de la famille de capio (prendre) que l’on trouve dérivé dans les deux versions : capable, capter, capture avec le son \k \ mais aussi accepter, forceps ou anticiper avec le son \s\, en tout cas toujours devant un i.
L’anglais prononce aussi avec le son \s\ qui semble donc finalement être la prononciation la plus pertinente.
merci beaucoup ; d’ailleurs quelle différence entre l’incipit et l’épigraphe dans un livre ?
(çà sera ma dernière question 😉 )
L’incipit (les premiers mots d’un texte) sert essentiellement à repérer des écrits qui n’ont pas de titre spécifique. C’est notamment le cas pour des poèmes non titrés ou pour les bulles du pape !
L’épigraphe est une inscription courte (citation ou réflexion) en tête d’un ouvrage (ou d’une partie d’ouvrage) qui donne sa tonalité en complément du titre (assez proche de l’exergue).
En écrivant « inKipit » et « inSSipit », vous semblez penser que la première syllabe est identique et que seule la prononciation de la consonne peut varier. Il faut en fait choisir entre « inn-ki-pitt » et « ain-si-pitt ».
Personnellement, je l’aurais prononcé comme un curé : [in.ʃi.pit] (inn.chi.pite), mais l’Académie semble d’un autre avis.