Incise
Dans une conversation, une incise identifiant le locuteur et qualifiant le type d’assertion, entraîne l’inversion du sujet : « Pourquoi moi ? répète-t-il en boucle. »
Lorsque c’est le narrateur qui parle et que le récit est au présent de l’indicatif, on ajoute un accent aigu (ou grave selon les recommandations orthographiques de 1990) euphonique sur le e des verbes du premier groupe, une terminaison en issé pour ceux du deuxième groupe. Ce sont des formes assez rares que je trouves inélégantes, mais elles existent : « Parce que tu as été choisi ! repliqué-je. » Qu’en est-il quand le verbe du premier groupe se termine par ier ou yer ? J’ai lu dans un roman :« Merci, bégayai-je. » au lieu, à mon avis, de bégayé-je. Est-ce une erreur grossière dans le texte ou une règle ignorée de ma part ?
Question intéressante.
L’accentuation du e de la première personne du singulier est dictée par la prononciation usuelle. Sinon, en bonne logique, il faudrait dire et écrire : « Parce que tu as été choisi ! repliqu’-je. », élision possible mais peu satisfaisante.
La modification proposée par l’Académie n’est que logique : on accentue le e muet avec un accent grave et non aigu, ce dernier n’étant jamais prononcé comme tel. Voir l’explication ICI, règle C1-3.
Les verbes en –ier ou –yer ne se différencient pas des autres.
Reste que la prononciation est identique à celle du passé simple ou de l’imparfait, ce qui peut créer des confusions que seul le contexte lèvera (notamment dans les dialogues).
Verbe bégayer ? – Conjugaison du verbe bégayer à la forme interrogative
Il n’y a aucune raison pour que l’incise fonctionne différemment que l’inversion de l’interrogative.