accord [nom féminin] + qu’elle + [verbe avoir]
« C’est à cause de la poupée vaudou qu’elle a amené chez moi depuis le Sénégal, une poupée qu’elle a jeté dans une poubelle au lieu de la brûler. »
Bonjour, j’aurais deux questions à vous poser au sujet de cette phrase.
La première est honteuse, car j’estime que je devrais en connaître la réponse :
« …qu’elle a amené… » ou « …qu’elle a amenée… » ?
« …qu’elle a jeté… » ou « …qu’elle a jetée… » ?
La seconde : « …au lieu de la brûler » ou « …au lieu de brûler » ?
Merci d’avance !
Bonjour,
« La poupée vaudou » étant le COD, on accorde au féminin : qu’elle a amenée, qu’elle a jetée. En ce qui concerne votre seconde question, on écrira « au lieu de la brûler » > au lieu de brûler la poupée.
Merci bien, Naya. Merci d’avoir fait la peau à ces hésitations.
Cher Pompadour,
Le PP employé avec l’auxiliaire « avoir » s’accorde en genre et en nombre avec le COD s’il est placé avant.
Dans votre phrase, le COD est « que », qui renvoie à « poupée », et placé avant l’auxiliaire, donc on accorde au féminin-singulier les deux verbes.
Malgré tout, il y a une erreur assez impardonnable dans votre phrase :
On ne peut emmener / amener / ramener que ceux que l’on peut prendre par la main.
(Moyen mnémotechnique : pensez à menotte, petite main).
Donc on ne peut amener que des personnes (c’est également admis pour les animaux) :
J’ai emmené mon chien chez le vétérinaire / j’ai ramené ma fille de l’école / j’ai amené des amis à la fête de Damiano.
Voir ICI
Mais, si ce dont on parle ne possède pas de mains, alors on les emporte / apporte / rapporte / remporte .
De plus, « apportée chez moi depuis le Sénégal » est une tournure très maladroite, et le fait de répéter « poupée » est inutile et alourdit votre phrase.
Aussi, voici mes suggestions :
C’est à cause de la poupée vaudou qu’elle a apportée chez moi, rapportée du Sénégal,
OU BIEN (plus simplement) qu’elle m’a rapportée du Sénégal
et qu’elle a jetée dans une poubelle au lieu de la brûler.
Merci pour votre réponse, sans surprise très claire et didactique.
J’ai employé à escient le verbe « amener » afin d’humaniser cette poupée et la rendre par voie de conséquence plus inquiétante. Elle n’est pas un simple objet, mais une entité.
Pompadour,
Vous m’écrivez « J’ai employé à escient le verbe « amener » afin d’humaniser cette poupée et la rendre par voie de conséquence plus inquiétante. Elle n’est pas un simple objet, mais une entité. »
Vous finissez par me faire rire…
Je suppose que par « à escient » vous vouliez dire « sciemment » (ou « à mon escient » tournure archaïque) ?
Je suis surprise que vous n’ayez pas écrit « poupée Vaudoux » comme on le faisait au 18e siècle ^-^
Vos intentions ne changent rien au fait que ce sont des erreurs de langage et de syntaxe… je croyais que ça vous importait ?
Vous avez bien d’autres moyens de rendre cette poupée humaine et inquiétante, sans passer par les violations de règles et le charabia me semble-t-il. Pourquoi ne pas suggérer vos intentions au lecteur de façon subtile mais plus clairement ?
Par exemple :
C’est à cause de cette entité maléfique avec laquelle elle est rentrée du Sénégal et qu’elle a introduite chez moi, une poupée vaudou qu’elle a jetée dans une poubelle au lieu de la brûler.
Je voulais en effet dire « sciemment ». J’ai écrit « à escient » parce que le site CNRTL semble valider cette manière de le dire. Ici :
https://www.cnrtl.fr/definition/dmf/ESCIENT