L’emploi des temps dans les propositions relatives
Bonjour,
Je m’y perds un peu avec l’emploi des temps dans les propositions relatives.
Il y a des cas assez simples comme ceux avec la restriction, la négation, le superlatif où le subjonctif s’impose.
Mais parfois, c’est particulièrement subtil et difficile à expliquer aux non francophones. Je pense par exemple à ma femme qui me demande souvent de lui expliquer les différents sens possible…
Pouvez-vous nous aider à y voir plus clair à partir des exemples ci-dessous ?
Tu connais un roman qui soit bien ? (On n’est pas sûr qu’un tel roman existe.)
Tu connais un roman qui serait bien ? (L’existence d’un tel roman n’est qu’une hypothèse.)
Tu connais un roman qui est bien ? (L’existence de ce roman est certaine.)
Tu connais un roman qui sera bien ? (L’existence de ce roman est certaine et on anticipe déjà sa lecture prochaine ?? )
Merci par avance pour votre aide !
Ce qui est évoqué ici c’est, de façon plus générale, le juste emploi des temps et des modes.
Tu connais un roman qui est bien ? le fait n°2 n’est pas mis en question : vous avez donc raison: il existe un roman qui est bien ce que l’énonciateur ne sait pas c’est si son interlocuteur le connait. La suite pourrait être, et de la part de l’énonciateur lui-même : eh bien ce roman c’est …XXX.
Tu connais un roman qui soit bien ? <le fait n°2 est posé comme un sujet sur lequel se pencher, réfléchir : la suite peut être la réponse de l’interlocuteur : attends, je réfléchis… oui :… XXX.
Tu connais un roman qui serait bien ? Là encore, vous avez raison : L’existence d’un tel roman est une hypothèse : l’énonciateur exprime sans doute une attente plus forte, suite, peut-être à une recherche personnelle vaine.
Tu connais un roman qui sera bien ? Cette formulation est moins probable. Ou alors il y a une suite qui l’explicite . Par exemple : tu connais un roman qui sera bien parmi cette pile, une fois que nous aurons corrigé toutes les erreurs de syntaxe ?
Le futur dite en effet que la réalité du fait n°2 est à venir.
Merci beaucoup votre éclairage !
Un petit doute persiste sur la différence entre le conditionnel et le subjonctifs dans ce cas.
Tu connais un roman qui serait bien ? (L’existence du roman est seulement une hypothèse.)
Tu connais un roman qui soit bien ? (Le locuteur n’est pas sûr que le roman existe.)
De mon point de vue, la nuance est infime et même imperceptible si on considère l’hypothèse comme une idée incertaine qui demande à être confirmée.
Voyez-vous une nuance plus nette entre les deux ?
Merci !