le présentatif
bonjour.
Est-ce que la phrase « Il y a qu’elle ne m’a pas encore appelé » égale à la phrase « Le problème, c’est qu’elle ne m’a pas encore appelé », ou autre chose?
Le présentatif il y a est généralement suivi d’un nom : il y a un certain intérêt à lire cet article – il y a un arbre au milieu de la cour.
« Il y a que » + proposition est du registre oral : il y a qu’elle m’ennuie – il y a qu’elle est complètement hors sujet.
Il y a qu’elle ne m’a pas encore appelé
On ne peut remplacer « il y a que » par « c’est ». Et d’ailleurs, dans votre phrase, vous avez rajouté « le problème »: le problème, c’est qu’elle ne m’a pas encore appelé ; et en effet il y a que souligne un problème, un obstacle, une objection…
Ce que je constate, c’est qu’elle ne m’a pas encore appelé.
Je vous fais remarquer qu’elle ne m’a pas encore appelé.
Il faut prendre en considération qu’elle ne m’a pas encore appelé.
On a donc une certaine équivalence des formulations que vous proposez
Il s’agit d’une réponse à la phrase « Qu’est-ce qu’il y a ?« , qui équivaut à « Qu’est-ce qui ne va pas / qu’est-ce qui t’ennuie ?« .
Donc ici « il y a » équivaut à « ce qui ne va pas / ce qui m’ennuie« .
Il y a qu’elle ne m’a pas encore appelé –> Ce qui ne va pas / ce qui m’ennuie, c’est qu’elle ne m’a pas encore appelé.
Hmmm, ce qui vous conduit à voir une équivalence entre la construction il y a que et l’aspect problématique, ce n’est pas la présence du présentatif, mais le contexte extra-linguistique. Ici, le présentatif équivaut à il se passe, et le il y a que répond à une question formulée explicitement ou non Qu’est-ce qu’il y a / Qu’est-ce qu’il se passe ? >>> Il y a que / Il se passe qu’elle ne m’a pas encore appelée.
Dans un autre contexte, pas de problème : Il y a que je suis super heureux ! Le problème c’est que je suis super heureux !
Marcel : Oui. au fond, je n’étais pas satisfaite de ma réponse.
Je ne pense pas qu’il réponde (à tous les coups) à la question : qu’y a-t-il ?
Il équivaut ici , vous avez raison, à peu près à « il se passe quelque chose »
Il s’agit d’une mise en relief d’un certain type. J’ai l’impression qu’on ne peut le trouver que dans un dialogue (indépendamment du fait qu’il est oral) : dans un échange de propos. Il marque une rupture, une révélation subite. C’est sans doute pour cela Marcel, que les phrases de vos exemples sont exclamatives.