traiter qqn en ennemi
Une petite question matinale pour un tour qui m’interroge :
Elle traite sa fille en ennemi.
Ne pourrait-on pas plutôt écrire « en ennemie » puisque le substantif peut être féminin ?
Merci et bon réveil 😉
Sauf si vous êtes adepte du marquage obsessionnel du genre , il n’est pas nécessaire de s’interroger en permanence sur le sexe des personnes intervenant dans une phrase. Une femme peut très bien être un ennemi redoutable, le mot ennemi n’étant ici pas représentatif d’un « titre ou d’une fonction » mais un agent neutre sur le plan du sens. S’interroge-t-on pour savoir si une méduse est l’ennemi ou l’ennemie des baigneurs alors qu’à ma connaissance elle n’a pas de sexe ?
Il en va ainsi avec des dizaines de mots qui n’ont aucune vocation à être marqués en genre ni même en nombre : « Les punaises de lit (féminin pluriel) sont un ennemi (masculin singulier) redoutable pour les hôteliers… et les hôtelières. »
PS Personne ne pourra vous contester le droit d’accorder, mais il s’agit bien ici d’un problème artificiellement créé pour des raisons idéologiques, sans rapport avec la clarté du discours…