Choix du temps sans indications précises.
Bonjour,
« Il m’a demandé par texto où je pourrai le retrouver. »
Futur ou conditionnel
Sujet évoqué de multiple fois.
Réponse donnée de multiple fois.
Dans certains cas de figure, le futur comme le conditionnel peuvent être de mise et c’est le contexte et/ou ce que cherche à dire précisément le locuteur qui prévaut.
Dans la phrase énoncée ci-dessus, il n’y a pas de contexte donné (ni avant ni après). Il n’y a pas non plus d’indication de sens donnée par l’auteur.
Peut-on donc considérer que le futur y est fautif ?
Pour ma part, je n’arrive pas à me décider sur le temps.
… où je pourrais (éventuellement) le retrouver ? Quel est le lieu, parmi plusieurs, qui aurait ma préférence ?
Hypothèse + doute quant au lieu qui n’a peut-être pas encore été choisi.
… où je pourrai le retrouver (demain) ? Quel est le lieu que j’ai déjà arrêté pour demain ?
Futur (rv déjà prévu) et certitude quant au lieu.
Merci pour vos retours
Il m’a demandé par texto où je pourrai le retrouver.
Peut-on donc considérer que le futur y est fautif ? non. Hors contexte on ne peut pas.
Il m’a demandé la semaine dernière par texto où je pourrai le retrouver demain.
Il m’a demandé par texto où je pourrais le retrouver.
Deux interprétations sont possibles
– on a un conditionnel : Il m’a demandé par texto où je pourrai le retrouver au cas où j’accepterais de le rencontrer : hypothèse, éventualité.
– on a un futur du passé : Il m’a demandé la semaine dernière par texto où je pourrais le retrouver le lendemain : futur de la rencontre par rapport à la demande passée.
Impossible de trancher sans contexte.
Bonjour Tara,
Impossible de trancher sans contexte.
Comme vous, c’est exactement ce que je me disais.
Impossible donc pour moi, sans autres éléments donnés, de trancher en déclarant soit fautif, soit non fautif le temps futur employé dans cette seule petite phrase.
Impasse, car je n’ai pas d’autre choix que de répondre « faute » ou « pas faute », ceci sans autres fioritures.
Avec ce seul contexte donné, partant de nos cheminements qui se rejoignent, je vais répondre que l’emploi du futur n’est ici pas fautif.
(Je ne sais pas pourquoi, mais une petite voix me dit, peut-être à tort, que ce ne sera pas la réponse attendue… à suivre 😉 )
Merci pour votre retour Tara
Je vous en prie. La même petite voix me dit la même chose qu’à vous… et pourtant…
Je ne vois pas de règle stricte à énoncer, puisque vous savez que le conditionnel relève de l’hypothèse et de la possibilité (c’est un mode), à vous de donner la nuance qu’il convient à votre discours.
Pourquoi ne pas changer de personne ? (surtout si le pb se pose avec « je »)
…où nous pourrions (éventuellement)==> je pourrais / pourrons (sûrement) le retrouver ==> je pourrai ?
Quel est le lieu, parmi plusieurs, qui aurait ma préférence (plus « ouvert ») ? , qui aura (certitude) ?
Bonjour Joelle,
Vos propositions sont judicieuses mais… ce n’est pas moi qui suis l’auteur de ce discours. Je ne peux rien changer.
Je dois juste arbitrairement décider si dans cette phrase, aussi courte qu’énoncée, le temps futur est fautif ou pas.
Vous répondriez quoi s’il vous plaît ? (et pour quelle raison ?)
Merci d’avance…
Ah, pardon, je ne savais pas.
Est-ce que vous disposez (disposeriez…) du contexte pour prévoir le degré de certitude ?
Sinon, il me semble que le conditionnel ne peut pas être fautif, car il y a une question, donc une interrogation. La réponse peut apporter la certitude.
Pas de souci Joelle, je n’ai pas été assez précise.
Non… je ne dispose malheureusement d’absolument rien de plus que cette simple phrase (grrr)
Je pense que nous nous rejoignons sur le fait que, sans autre contexte énoncé, l’emploi du futur ou celui du conditionnel peut être correct.
Nous nous rejoindrons aussi sur le fait que si nous avions des informations supplémentaires, nous pourrions probablement indiquer que l’un des deux temps se révèle ici fautif (futur ou conditionnel)
En conclusion, comme aucune indication n’est fournie, il me semble autant impossible de dire que l’emploi du futur est ici correct, que l’inverse.
Je vais donc me rattacher à l’intitulé de la question.
« Il m’a demandé par texto où je pourrai le retrouver. »
Y a-t-il une faute ou non ?
Je vais répondre non
(puisque de fait, sur les seuls éléments donnés, l’emploi du futur ne peut pas, ici, être considéré fautif)
Si vous êtes d’avis contraire, n’hésitez pas à m’en expliquer vos raisons.
Merci d’avance
Si vous n’avez pas la possibilité de faire dans la nuance (la disconcordance – ou concordance sémantique – bien que possible est refusée par les plus puristes – cela dit en l’espèce, elle permettrait seulement de conserver le futur du discours direct, mais non la valeur modale du conditionnel du discours direct), alors jugez que ce futur est fautif : on a ici un discours rapporté, par application mécanique de la concordance des temps le futur du discours direct se transforme en conditionnel (qui n’a alors aucune valeur modale) dans le discours indirect :
Truc m’a demandé : « Où est-ce tu pourrais / pourras me retrouver ? »
> Truc m’a demandé où je pourrais le retrouver.
Oui Marcel,
J’ai effectivement conscience que je me dois, là, de répondre de manière scolaire. Règle = règle = Point.
Cela me fait un peu (beaucoup) mal au ventre de devoir juger fautif l’emploi du futur, dans cette phrase sans contexte, mais bon… soit.
En dehors de ce cas précis, les choses seront différentes et je saurai les justifier 😉
Puisqu’on vous demande si le futur est fautif, ne vous évertuez pas à chercher si une hypothèse, un doute, une construction de politesse, ou toute autre raison, rendrait le conditionnel acceptable. Ce n’est pas cela la question. Vous devez seulement chercher si le futur est acceptable.
L’exercice porte sur la concordance des temps :
— il explique qu’il viendra demain
— il expliqua qu’il viendrait le lendemain
Elle est obligatoire dans un récit au passé.
Ainsi, la phrase « Il me demanda par texto où je pourrai le retrouver » est incorrecte.
L’ambiguïté de la phrase au passé composé est que :
* le passé composé peut être un temps du récit dans le passé, auquel cas la concordance des temps est obligatoire :
— Il pleuvait depuis quelques jours, et nous ne pouvions pas nous rencontrer dans le parc. Il m’a demandé par texto où je pourrais le retrouver. Je lui ai répondu qu’il n’avait qu’à venir chez moi. Et c’est ainsi que tout a commencé.
* le passé composé peut être un temps d’antériorité appliqué à quelques verbes dans un récit au présent. Il n’y a pas de concordance des temps à appliquer :
— Charles et moi on a rendez-vous demain. D’habitude on se rencontre dans le parc, mais on pense qu’il pleuvra. Il m’a demandé par texto où je pourrai le retrouver. Je crois que je vais lui proposer de venir chez moi.
Vous avez donc raison de répondre « non fautif », tout en sachant que votre réponse ne sera pas acceptée (le concepteur de l’exercice veut vérifier si vous savez appliquer la concordance des temps consistant à utiliser le conditionnel présent pour exprimer le futur dans le passé). Mais ne pliez pas.
Bonjour CParlotte,
Vous avez raison sur toute la ligne. C’est un exercice. On ne m’y demande pas de chercher des hypothèses diverses et variées, on ne me demande pas non plus de réfléchir, on me demande juste de répondre en fonction d’une règle.
Dans ce cas précis, effectivement, il m’apparaît désormais que la question a été posée pour vérifier l’apprentissage sur la concordance des temps. Point.
Vu sous cet angle, je ne sais pas pourquoi j’y ai cherché midi à 14 heures.
Néanmoins, sous un autre éclairage, je comprends pourquoi.
Cette question fait partie d’un flux aléatoire de questions. Ces dernières ne sont pas toutes liées entre elles par une même règle. Et je pense que c’est précisément ce qui m’a posé un problème.
Si l’intitulé du questionnaire avait été clairement relié à la concordance des temps, je n’aurais pas réfléchi, j’aurais appliqué la règle passé/conditionnel (même si je suis loin d’être en accord avec cette règle se voulant être systématique)
Dans notre cas de figure, la question n’étant pas clairement affichée être reliée à la concordance des temps et, n’expliquant de plus aucun contexte précis permettant de faire son choix, je me suis retrouvée bloquée car… sans contexte, je ne pouvais absolument pas répondre « faute » ou « pas faute » sur le temps futur employé dans la phrase en question.
Pour l’exercice, lorsque cette question (ou une autre similaire) se représentera, je n’aurai pas d’autre choix que de répondre « scolairement » ce qui est attendu afin de ne pas me pénaliser.
En revanche, par la suite, ce sera différent et je saurai en expliquer mes raisons.
Elles me semblent justifiées, alors sauf preuve formelle du contraire… je ne plierai pas 😉
Merci pour vos explications CParlotte
Vous avez compris le contraire de ce que j’ai tenté d’expliquer.
Non, vous ne devez pas « appliquer une règle » que d’ailleurs vous ne donnez pas. Vous devez répondre à la question.
Et si la question est « y a-t-il une faute dans la phrase ? », vous devez répondre « NON ».
Écrivez clairement et entièrement ce que vous pensez être la règle, puisque vous ne parlez que de ça. Puis voyez si elle doit s’appliquer à la phrase. Je vous affirme pour ma part qu’aucune règle n’interdit le futur dans cette phrase.
Je me sens très désolée PCharlotte, parce que je crois qu’au contraire, j’ai le sentiment d’avoir perçu ce que vous m’avez dit et parce que je suis même en total accord avec les divers cheminements que vous avez évoqués.
En fait, je crois que notre incompréhension mutuelle réside sur mon propos qui n’a pas été assez concret
(ménager la chèvre et le chou n’a jamais été mon fort… preuve de plus en est).
Je suis totalement en accord avec l’ensemble de vos commentaires.
« Je, nous, ils » donnons/attribuons une concordance de temps, non pas selon des règles qui se veulent « automatisées » mais selon un contexte et/ou une volonté précise de ce que l’on cherche à exprimer. Hormis commettre de pures aberrations de langage, ceci me semble être propre à chacun et non pas une règle à suivre.
Je ne suis pas en train de dire que les règles de concordance sont à envoyer à la poubelle, je ne me le permettrais pas, (voire… Je ne me le permettrai pas demain lors de notre rendez-vous 😉 ).
En revanche, je dis clairement, oui, que certaines de ces règles dites « scolaires » me dérangent quand elles ne m’apparaissent pas clairement applicables de manière systématique, quel que soit le cas de figure. J’ose dire également qu’une « systématisation » irait/va, pour moi, à l’encontre de la richesse que m’offre notre langue. (J’aime les nuances, alors forcément « l’injonction » déraisonnable ne peut pas être une voie qui peut me convenir)
Bref
Ci-dessous l’exemple concret.
Soit vous appuyez sur le bouton « il n’y a pas de faute », soit vous cliquez sur le mot que vous considérez être fautif.
Réponse automatique à suivre… Soit on vous informe que vous avez juste, soit on vous déclare que vous avez faux.
Pas de place pour expliquer ce qui nous amènerait à dire que dans cette phrase, le futur ne nous semble pas fautif puisque tout dépend du contexte et que celui-ci ne nous est aucunement communiqué.
Je précise que je continue sans cesse à m’entraîner dans le but d’essayer de m’améliorer, le niveau expert ne me semblant être, au bout du compte, que le b.a-ba ( mais tout de même à connaître sur le bout des doigts).
Néanmoins, ceci ne m’empêche pas d’avoir des avis, autres que scolaires, lorsque des règles me semblent trop raccourcies ou trop « parti pris » ou trop confuses, voire…incohérentes.
Je précise parallèlement que, tout respect tenu envers la langue française, sauf preuve étayée du contraire me permettant de « comprendre », je n’ai parfois aucune envie de suivre certaines « règles » parce que je ne les trouve pas… logiques.
J’espère que mon exemple « concret » vous aura permis de mieux appréhender ce que je cherchais à comprendre et à dire, au travers de ma question, objet du post.
Merci pour vos différents retours.
Bonne fin de soirée PCharlotte