Accord présentatif avec sujet
Bonjour,
Il me semble que cela m’a déjà été expliqué, mais je ne retrouve pas ce thème dans mes questions déjà posées.
J’ai lu : C’est les hommes de Zora !
Je comprends dans ce dernier cas que c’est aurait valeur de cela est, mais cela me sonne étrange de ne pas accorder le présentatif avec le sujet pluriel.
J’aurais écrit : Ce sont les hommes de Zora !
Est-ce parce que cette phrase fait partie d’un dialogue que la première tournure semble possible ?
Existe-t-il une règle que j’ai oubliée ?
Merci par avance
Bonjour,
Effectivement, devant un nom pluriel on utilise ce sont ou c’étaient.
L’usage du singulier est toléré.
Dans cette phrase, on peut considérer que le dialogue autorise un langage familier et explique le singulier.
Vous trouverez ici les règles à suivre (paragraphe difficultés).
Bonjour Phl,
J’ai suivi votre lien. J’en déduis effectivement que, même si l’usage du singulier est toléré dans certains cas, d’une manière générale, l’accord pluriel reste préférable.
Je vous remercie pour votre retour Phl
La locution c’est est un gallicisme impersonnel, une tournure particulière au français, au même titre que il y a, est-ce que, il fait (beau), etc. Elle se tient au singulier. Ce n’est ni une formule abrégée, ni un relâchement du langage. On peut parfois la remplacer par cela est : C’est vrai > Cela est vrai mais pas toujours : C’est alors que les choses ont commencé…, C’est avec conviction… Il est permis d’appliquer le pluriel directement devant un nom pluriel ou le pronom troisième personne du pluriel : Ce sont les hommes de Zora, ce sont eux. c’est alors considéré comme plus élégant mais pas toujours possible : C’est d’eux que viennent les nouvelles, C’est nous les Africains… mais ce n’est en tout cas jamais obligatoire. La tolérance n’est pas toujours dans le sens que l’on croit et ce n’est pas une question de logique ; on ne dit pas : Ils y ont…
Bonjour Bruno,
Je comprends (à peu près 😉 ) ce que vous expliquez et je vous rejoins à 100% sur le fait que la tolérance n’est pas toujours dans le sens que l’on croit,
…ni qu’elle soit forcément liée à une question de logique (ce que je trouve souvent regrettable)
En revanche, je n’ai pas compris ce que vous vouliez faire entendre par » on ne dit pas : Ils y ont… »
Bonsoir Cocojade,
Avec les formes impersonnelles le verbe s’accorde avec le sujet apparent même si le sujet de sens est au pluriel : il y a des règles, il existe des règles. On ne dit ou n’écrit pas : ils y ont des règles, ils existent des règles. Pourtant avec c’est on peut mettre au pluriel alors que le sujet apparent c’ reste bien singulier