Emploi du point d’interrogation, incertitude
Hello !
Dans le cadre d’un roman, est-il possible d’employer un point d’interrogation pour exprimer l’incertitude ou le doute dans une réponse affirmative ? Dans l’exemple qui suit, ce qui est donné entre [] est le contexte.
» Tu en conviendras, je suppose, que ces informations [capitales pour notre enquête] sont retenues par l’Ordre Mondiale [gouvernement ultra dystopique qui torture les gens] ?
– Ça me semble aller de soi, oui.
– Donc je peux fouiller [hacker leur siège, et donc risquer notre torture commune] ?
– Absolument pas ? »
Le dernier point d’interrogation dans cet échange est-il possible / juste ? À mon sens, il est censé exprimer l’incertitude du second personnage qui ne sait pas si son interlocuteur est sérieux en suggérant de fouiller. Merci pour votre réponse 🙂
Bonjour.
Le point d’interrogation est en principe utilisé à la fin d’une question posée ou pour faire référence à une interrogation.
Le point d’exlamation est en principe utilisé pour exprimé une expression, un sentiment, une interjection, etc.
=> Absolument pas ! (exclamation)
=> Pourquoi pas ? (interrogation)
=> Absolument ? (incertitude (?))*
=> Non ? (incertitude = Non? (=Tu ne crois pas/ Tu ne veux pas/etc.)
=> Absolument pas ? (Incertitude (?))*
Belle journée 🙂
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* Le point d’interrogation après un mot unique
Tout comme le point d’exclamation, le point d’interrogation peut être placé après un mot isolé (par exemple : quoi ?) ou en milieu de phrase entre parenthèses s’il se rapporte à un seul mot (dans ce cas, il marque l’incertitude du narrateur).
- Exemples :
- Comment ?
- Ah bon ? Tu es sûr ?
- Pline le Jeune, né en 61 av. J.-C. (?), a été adopté par son oncle Pline l’Ancien.
Hello Nosferatus, merci pour ta réponse (et la règle).
D’après ce que je comprends, le point d’interrogation peut-être appliqué en cas d’incertitude, par un personnage du récit. En l’occurrence, dans l’exemple de mon premier message, il est correctement appliqué ?
Bonne journée également 🙂
« Tu en conviendras, je suppose, que ces informations sont retenues par l’Ordre Mondiale ? »
Le roman est un espace de liberté. Toutefois, si l’on tient à respecter les us et coutumes grammaticaux et si vous usez du verbe convenir suivi d’une relative introduite par » que », vous ne pouvez pas également usez du pronom « en » comme complément.
Le point d’interrogation, quant à lui joue parfaitement le rôle que vouslui allouez.
Vous aurez rectifié de vous-même la coquillee de ce « e » superfétatoire à la fin de Mondial.
Un point d’interrogation ponctue une interrogative. Il s’agit d’une marque syntaxique avant tout, que l’interrogative marque ou non une incertitude, qu’elle exprime une fausse question ou quoi que ce soit d’autre.
Un énoncé a toujours une des trois intentions suivantes :
– affirmer une information : phrase affirmative : il pleut – il ne pleut pas – il va peut-être pleuvoir – je ne suis pas sûr qu’il pleuve
– rechercher une information : pleut-il ? va-t-il pleuvoir ? es-tu sûr qu’il pleuvra ?
– faire faire quelque chose à quelqu’un : ferme la fenêtre – interdiction de se pencher – vous apporterez vos livres.
Le point d’interrogation se met en fin d’interrogative directe un point c’est tout (avec jeu de mots évidemment).
L’incertitude se marque en modalisant avec
– des adverbes : peut-être – éventuellement ….
– le conditionnel : il viendrait, m’a-t-on dit
– les semi-auxiliaires : il se peut qu’il vienne – je me demande s’il viendra
etc.
Et si le roman est un espace de liberté, c’est dans les limites de la syntaxe de la langue… !
Dialogue :
– Il viendra.
– Il viendra ?
– Oui, puisque je te le dit.
– Il viendra ?
– Il viendra.
– je ne le croirai que lorsque je le verrai.