Store(-)banne
Bonjour,
L’usage des traits d’union est instable dans le cas des appositions ou de la coordination implicite. Je m’interroge sur le cas de store(-)banne, que je trouve partout écrit sans trait d’union.
S’agit-il à la fois d’un store d’une banne ? Le cas échant, les deux mots devraient obligatoirement être joints par un trait d’union : un store-banne, des stores-bannes, comme une porte-fenêtre, un café-théâtre, un député-maire, un menuisier-charpentier, un boulanger-pâtissier…
Qu’en pensez-vous ?
Bonjour,
j’en pense qu’il s’agit d’une appellation commerciale à la limite du pléonasme (store me parait être amplement suffisant)et qu’il n’y a aucune règle formelle quant à son orthographe.
Ceci écrit, le trait d’union ne peut pas être fautif.
Banne : du bas latin benna (« chariot d’osier »). Forme collatérale de benne en usage dans les patois normand et lyonnais,– Grosse toile servant à couvrir les marchandises qui sont dans les bateaux, sur les charrettes de rouliers, etc. – Store de grosse toile tendue au-devant d’une boutique pour protéger les vitrines et la marchandise exposée du soleil et de la pluie. — Wiki
Donc, l’expression store banne pourrait être remplacée par banne tout court (mais peu de gens identifient ce mot) ou store de toile
Trait d’union ou non ?
Banne est manifestement un complément du nom store comme journal est le complément du nom de papier dans papier journal. Je ne mettrais donc pas de trait d’union mais l’emploi du trait d’union est tellement aléatoire ! …
Merci Ouatitm et Tara.
Tara, pourquoi pensez-vous que « banne est manifestement complément du nom store comme journal » dans papier journal ?
Je me demande en effet si on est dans le cas de papier journal ou de porte-fenêtre, et je n’arrive pas véritablement à trancher.
Je lis « store banne » comme : un store en grosse toile et non un store qui est un store de grosse toile car sinon il y aurait pléonasme et alors, pourquoi pas « banne » tout court ?
Un store en grosse toile : grosse toile CDN de store.
Bonjour,
C’est un dispositif, improprement mais couramment appelé store, qui est principalement constitué d’une banne. On pourrait comparer la construction à celle de jupe-culotte (une fausse jupe qui est en fait une culotte) ; le trait d’union serait logique mais l’emploi est surtout commercial et les marchands n’ont pas jugé nécessaire d’en mettre.
Pourquoi improprement, la définition de store parle d’elle-même :
B-Large auvent généralement de toile qui se déploie à volonté au-dessus d’une vitrine ou d’une terrasse pour les protéger du soleil et qui reste enroulé autour de son mécanisme lorsqu’il est inutilisé.
Parce qu’à l’origine, le store (d’une variante de l’italien du nord, stora) est un rideau, une natte et non un auvent. En effet, l’usage dans le langage courant s’est étendu à l’auvent de toile (mais qui n’est pas reconnu par tous les dictionnaires) ce qui justement oblige les marchands à préciser banne en complément pour différencier des stores verticaux.