accord PP quand on a en +un COD dans la phrase
Bonjour,
J’ai un doute quant à l’accord du PP dans la phrase suivante :
Je n’oublierai jamais cet affreux accident et les séquelles qu’il en a gardées/é.
(j’aurais tendance à accorder malgré la présence de « en », ce sont les séquelles qu’il a gardées, mais je me trompe peut-être).
Merci par avance !
Je n’oublierai jamais cet affreux accident et les séquelles qu’il en a gardées
Oui le participe passé s’accorde avec « que » qui est le COD. Que remplace « séquelles » féminin pluriel.
« En » n’est pas COD mais COI, il remplace « accident » : les séquelles qu’il a gardées de cela (de l’accident)
Bonjour,
La règle est fort simple lorsque le pronom COD est le pronom « en » : pas d’accord.
Cette exception à la règle du COD antéposé est « justifiée » par le fait que « en » a une valeur partitive, c’est-à-dire qu’il ne représente pas réellement son antécédent mais une partie de celui-ci.
Quand vous écrivez « Des pommes, j’en en mangé » la grammaire considère que vous avez peut être mangé 1 pomme ou 1,5 pomme, soit un nombre de pomme inférieur à 2, cette quantité nécessaire pour demander le pluriel. Pluriel incertain, donc pas d’accord en nombre, et par extension pas d’accord en genre.
En revanche la règle veut que la règle soit appliquée même si l’antécédent est un substantif qui n’existe qu’au pluriel : « Des arrhes, j’en ai versé: » !!!
Alors même qu’une partie, si infime soit-elle de ces arrhes restera …. »des arrhes ».
La logique commanderait donc que l’on écrive : « Des arrhes, j’en ai versées ».
Revenons à votre phrase : en est-il ici un COD partitif ? Non le COD est le pronom relatif « que » dont l’antécédent est « les séquelles » et ce COD antéposé est donneur d’accord.
« Je n’oublierai jamais cet affreux accident et les séquelles qu’il en a gardées » est la phrase correcte.
Dans l’exemple, le pronom en n’est pas COD ; il n’y a pas lieu d’en tenir compte du tout.
Avez-vous lu jusqu’au bout ?
Je pensais, mais peut-être me fourvoyais-je, que le « en » était le déclencheur du doute.