plus qu’on ne pouvait s’y attendre
Cette phrase ne me semble pas correcte, mais je ne sais pas en quoi :
La proposition de loi […] aura suscité bien plus de débats qu’on ne pouvait s’y attendre.
La proposition de loi […] aura suscité bien plus de débats qu’on ne pouvait attendre.
Effectivement, s’y attendre est lourd et redondant.
Merci Joelle, mais dans votre phrase, vous faites des « débats » un COD de « attendre ». Je crois que ce n’est pas du tout le sens voulu, il n’est pas question d’attendre des débats. C’est l’expression « s’attendre à » qui est utilisée dans cet article.
S’attendre à une chose et attendre une chose : il y a une nuance mais le sens est proche, c’est une chose attendue !
Bonsoir,
Je ne saurais dire précisément ce qui me gêne aussi, sans doute un rapport mal défini de la subordonnée à plus, à débats, ou à plus de débats Aussi je proposerais soit de ne pas rompre l’expression bien plus que, soit de remplacer le y par ce à quoi. Mais il est possible que la phrase initiale soit tout de même correcte.
La proposition de loi […] aura suscité bien plus de débats que ce à quoi on pouvait s’attendre.
La proposition de loi […] aura suscité des débats bien plus qu’on ne pouvait s’y attendre.
Désolé, je n’avais pas lu votre réponse, envoyée pendant que j’écrivais la mienne.
Nous sommes au moins deux à penser la même chose. 🙂
Bonsoir,
en ce cas, si l’option COD de Joëlle ne vous convient pas, pourquoi ne pas utiliser un pronom démonstratif neutre.
« La proposition de loi […] aura suscité bien plus de débats que ce à quoi l’on pouvait s’attendre. »
« Plus de A que de B » est une comparaison, et le terme B est introduit par la conjonction corrélative que.
Dans votre phrase on ne peut pas comparer le nombre de A à celui de B parce que la signification de B est : « on pouvait s’attendre à des débats (le pronom relatif y signifie à qqc)*.
La phrase : « On pouvait s’attendre à des débats, la proposition de loi en aura suscité bien plus » n’a pas de sens.
L’auteur aurait pu toutefois, s’il tenait à son « qu’on ne pouvait », écrire :« La proposition de loi […] aura suscité bien plus de débats qu’on ne pouvait en attendre. » ( le pronom relatif en signifie de qqc,)
La phrase est, pour moi, grammaticalement correcte et peut être utilisée pour exprimer que la proposition de loi a généré un nombre plus important de débats que prévu.
Cependant, la phrase peut sembler gênante ou inappropriée selon le contexte dans lequel elle est utilisée.
Par exemple, si le nombre de débats attendu était très faible, l’utilisation de l’expression « bien plus » peut paraître exagérée.
De même, si le nombre de débats attendu était déjà très élevé, la phrase peut paraître banale.
Une manière possible de reformuler cette phrase pour plus de clarté pourrait être :
« La proposition de loi […] a suscité beaucoup plus de débats que ce à quoi on aurait pu s’attendre. »
Cela rend plus explicite que l’on parle de la quantité de débats générés et de l’écart entre les attentes et la réalité.
Merci Bruno, Ouattitm et Felzz. Ne pas utiliser « y » pour dire « ce à quoi » donne effectivement une comparaison plus claire entre deux propositions, mais je comprends aussi que vous ne condamnez pas la construction de l’auteur Franck Lemarc.
C’est l’utilisation du « y » qui est perturbante. Est-ce que comparer une chose à une autre, c’est l’y comparer ?
Avec une autre phrase assez proche, c’est la construction en « je m’y serais attendu » qui me semble la bonne, et non celle en « ce à quoi je me serais attendu » : il travaille plus que je l’aurais cru / il travaille plus que je m’y serais attendu / il travaille plus que ce à quoi je me serais attendu. Si jamais vous voyez où se situe la différence, faites signe.
Bonsoir Pierre,
Vous m’avez mal lu : l’utilisation du « y » n’est pas perturbante, elle est inappropriée. La phrase de Franck Lemarc est un solécisme.
De même que votre exemple : « il travaille plus que je m’y serais attendu « , que je comprends comme « il travaille plus que je m’y attendais « .
Que représente « y » dans cette phrase qui ? Je m’attendais à ????
la différence entre les phrases « il travaille plus que je l’aurais cru / il travaille plus que je m’y serais attendu / il travaille plus que ce à quoi je me serais attendu », il s’agit essentiellement d’une question de nuances. La première phrase implique une surprise générale quant à la quantité de travail effectuée, tandis que les deux autres impliquent une surprise quant au niveau de travail spécifique attendu de la part de la personne en question.
[Après le commentaire de Ouatitm]
Selon Felzz, la construction est correcte ; selon Bruno, il est possible que la construction soit correcte ; et selon Ouatitm, la construction est désormais incorrecte bien qu’il dise par ailleurs à Bruno qu’il partage son avis.
Ouatitm, si je ne trompe pas, vous avez modifié votre réponse, qui ne ressemble pas à celle à laquelle je pensais avoir répondu (et qui était très courte), mais j’ai peut-être confondu. D’accord si vous voulez, je vous ai mal lu, mais on pourrait aussi dire que vous n’avez pas écrit très clairement que la phrase de départ était incorrecte, et ce n’est toujours pas écrit dans la réponse actuelle. Et vous ajoutez un problème de concordance des temps vraiment hors sujet. Pouvez-vous dire, plutôt que de poser des devinettes sur l’antécédent de « y » dans mon deuxième exemple, en quoi, si elle l’est, la phrase du journaliste est incorrecte ?
Vous avez raison,
j’ai corrigé ma réponse (Je rencontre beaucoup de difficulté de validation avec le site, depuis toujours, ce qui me vaut quelques belles surprises.)
Je reprends le début de la phrase de Lemarc et mets en gras l’important :
« La proposition de loi aura suscité bien plus de débats … »
Une comparaison débutée par plus de…se poursuit toujours par que de…
« Plus de peur que de mal.«
« J’ai mangé plus de pommes que de poires. »
« Elle a suscité plus de débats réels que de débats estimés. »
Le pronom « y » reprend un antécédent qui n’est pas forcément défini mais qui s’il l’était aurait la forme « à + qqc« ,
La forme « en+ qqc » est, elle, reprise par le pronom « en », jamais par « y »
Je reprends la phrase :
« Elle a suscité plus de débats réels que de débats estimés. »
qui devient : « Elle a suscité plus de débats réels que j’en avais estimé »
et non « Elle a suscité plus de débats réels que j’y avais estimés »
Voici la phrase dont la principale propose une comparaison introduite par à :
« Elle pense plus à son chien que je pense à son chien.«
« Elle pense plus à son chien que j’y pense .«
À mon sens les deux options sont correctes, et correspondent à une (petite) différence de construction :
On pouvait s’attendre à ce que cette proposition de loi suscite des débats, il y en a eu plus.
> La proposition de loi […] aura suscité bien plus de débats qu’on ne pouvait s’y attendre.
Ce à quoi on pouvait s’attendre, c’est que cette proposition de loi suscite des débats, il y en a eu plus.
> La proposition de loi […] aura suscité bien plus de débats que ce à quoi on pouvait s’attendre.
Au commentaire de Joelle : Il y aurait une simple nuance entre les phrases « on s’y attend » et « on attend cela » ? Non. Et il ne s’agit pas de chercher des sens proches, ou de simplifier et dénaturer la phrase du journaliste, mais de juger de sa correction syntaxique.
À tous : Donc phrase incorrecte pour deux d’entre vous, et correcte pour trois d’entre vous. Merci et à la prochaine.