Pluriel ou singulier?
Bonjour,
Dans la phrase suivante, dénichée dans un roman, le verbe doit-il être au pluriel ou au singulier?
« La vie sur cette plage est idyllique. Enfin presque. Les méduses en moins serait un plus. »
Merci de votre aide.
Le sujet de cette phrase, ce n’est pas les méduses mais « les méduses en moins », comme on dirait « moins de méduses », donc du singulier.
La vie sur cette plage est idyllique. Enfin presque. Les méduses en moins serait un plus.
La formulation est un raccourci de :
s’il n’y avait pas de méduses,ce serait un plus.
ou à la rigueur : les méduses en moins, ce serait un plus
Ce raccourci est maladroit car il donne un sujet inexact pluriel à un verbe au singulier. Il faut reprendre par un pronom neutre.
Bonsoir,
Dans un rapport administratif ou une thèse de doctorat en biologie marine, il faut vite changer la formulation pour quelque chose de plus classique genre « L’absence de méduses en renforcerait l’attrait. » mais dans un roman, je trouve cette manière géniale, avec bien sûr le verbe au singulier.
Géniale, Bruno ? Et pourquoi.. ?
Ce qui me donne l’occasion d’ajouter que certes, dans un récit, l’auteur veut parfois donner à ses personnages (ou un de ses personnages) une langue relâchée, ou bien incorrecte, ou tout simplement un langage oral avec ses raccourcis, hésitations de structures, maladresses.
Nos réponses ne font que donner (ou essayent de donner) la norme.
La question de Lilyine n’était pas « Si j’écris cela, est-ce convenable ?« , mais « Dans ce roman [qui existe déjà], y a -t-il une faute d’accord ?«
La formule est géniale, de mon très personnel point de vue, parce qu’elle est facétieuse et concise. Bien sûr, elle relève du langage parlé, familier, mais néanmoins correct, mettant en relation attributive deux expressions. Parmi les questions qui sont posées, certaines concernent des dialogues de fiction, dont il est important de conserver le caractère vivant.
Oui, ce que vous dites corrobore ce que je disais dans mon message : reproduire l’oral et la spontanéité. Mais la formule n’est pas une trouvaille. Au contraire, on la rencontre beaucoup dans le langage relâché.
« La vie sur cette plage est idyllique. Enfin presque. Les méduses en moins serait un plus. »
Non, Lilyine, le verbe au pluriel serait une erreur, car « les méduses » ne sont pas sujet du verbe « être ».
De plus, il s’agit d’un jeu, de la part de l’auteur, entre « plus » et moins ».
Je suis d’accord avec Bruno (sans aller jusqu’à dire que je trouve ça « génial »), je trouve l’idée intéressante.
Mais pas d’accord du tout avec Tara et Bruno, il ne s’agit à aucun moment d’un langage relâché, ou même familier, mais au contraire d’un langage plutôt châtié, adapté à la circonstance.
Il s’agit simplement d’un style narratif, l’auteur écrit des phrases courtes, pour donner l’impression au lecteur qu’il entend les pensées du narrateur. Inutile d’en faire trop pour écrire bien.
En effet, je ne vois pas bien ce que viendrait faire là une phrase du style « si nous n’avions pas de méduses, ce serait le paradis «